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SSS de Quartier-Militaire: «Tout est faux», dit l’enseignant d’éducation physique

18 août 2015, 15:03

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 SSS de Quartier-Militaire: «Tout est faux», dit l’enseignant d’éducation physique

Il sera envoyé dans un autre établissement secondaire. C’est la décision prise par le ministère de l’Éducation, le lundi 17 août, à l’encontre d’un enseignant en éducation physique (PE) basé au SSS de Quartier-Militaire. Ce dernier est accusé par certaines élèves du collège de «sortir» avec une jeune fille de la Form V et d’avoir eu des relations sexuelles avec elle.

 

Lundi matin, plusieurs élèves du collège ont manifesté leur mécontentement. Des responsables de la zone éducative se sont rendus sur place. La Child Development Unit (CDU), la police et le ministère de l’Éducation ont chacun ouvert une enquête. Le ministère dit attendre les conclusions de ces enquêtes en cours avant de prendre d’autres décisions.

 

«Pour ma propre sécurité, j’ai dû quitter les lieux»

 

Contacté au téléphone par l’express, l’enseignant d’éducation physique nie les faits qui lui sont reprochés. Il affirme que les allégations sont «fausses» et qu’il a passé trois années dans cet établissement secondaire.

 

Il ajoute qu’il a quitté le collège, lundi, alors que les élèves manifestaient contre lui et la situation était devenue trop «tendue». «Pour ma propre sécurité, j’ai dû quitter les lieux. Je suis prêt à faire face à une enquête, j’ai retenu les services d’un homme de loi», explique-t-il.

 

Selon des témoignages recueillis parmi les collégiennes, c’est le jeudi 16 juillet que le pot aux roses aurait été découvert. Ce jour-là, des élèves, surtout celles qui ont choisi l’éducation physique en Form IV et Form V, accompagnées de l’enseignant incriminé ainsi que de deux autres enseignantes, ont participé au Duke of Edinburgh's International Award.

 

Pendant deux jours, elles ont effectué un parcours à pied, de leur collège à Rivière-du-Rempart. «La première chose bizarre que nous avons remarquée est qu’un ancien enseignant de PE de notre collège s’était joint à nous. Il ne travaille plus chez nous mais il sort avec une fille en Form V qui participait à cette activité», explique une élève que l’express a interrogée. Et d’ajouter que les deux enseignants restaient à l’écart et avaient l’air très proches de deux collégiennes.

 

La première nuit, soit jeudi, le groupe s’est arrêté à Belle-Mare pour y passer la nuit. «Les profs et les élèves se sont éloignées du groupe. Vers 21 heures, alors que nous tous participions à des activités, ces quatre individus avaient disparu», relatent les collégiennes. Dès lors, un groupe d’élèves se sont aventurées près des tentes éloignées… Et elles auraient aperçu leur enseignant d’éducation physique actuel en pleine action avec la collégienne. «L’ancien prof et sa copine semblaient eux aussi faire la même chose», font ressortir nos interlocutrices.

 

Elles n’ont pas osé en parler

 

Troublées et sous le choc, les élèves n’ont pas osé en parler à leurs enseignantes qui dormaient déjà dans d’autres tentes. Vendredi soir, la trentaine d’élèves sont arrivées à Rivière-du-Rempart. «Ce soir-là, il pleuvait, nous n’avons pas pu faire de feu pour cuisiner. Les enseignantes et nous tous avons décidé d’aller à pied acheter de la nourriture», avance une élève. Seuls les deux collégiennes et les deux professeurs d’éducation physique sont restés sur place. Toutefois, à mi-chemin, les deux enseignantes accompagnées de quelques élèves sont retournées au campement pour demander aux enseignants de PE d’aller acheter de la nourriture en voiture.

 

«Les quatre étaient dans une seule tente. Ils buvaient de la vodka. C’est lorsque nos enseignantes ont aperçu l’alcool que toute l’histoire a éclaté», indique une élève. Pour sa défense, le professeur de PE a dit avoir apporté la bouteille de vodka car étant faite en métal, elle est «froide» et pouvait servir de compresse si une des adolescentes se blessait.

 

Selon nos informations, le professeur de PE qui travaille toujours au collège aurait interrogé les élèves, qui l’auraient enregistré. «Linn dir nou ki nou problem ar li. Linn dir ki enn ta tifi rod sorti ek li. Linn dir linn deza kas poz ek sa tifi la me linn aret tou akoz li marye», relate une des jeunes filles. Par la suite, il nous revient que les deux élèves impliquées dans l’affaire ont nié avoir eu des relations sexuelles avec les deux enseignants.

 

«Il est hors de question que cet enseignant continue à travailler chez nous. Nous savons ce que nous avons vu. De plus, il fait du chantage, nous demandant de collaborer avec lui. Cela risque d’affecter nos performances en éducation physique», font ressortir les collégiennes.