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[Vidéo] Plaisance: SOS aérogare en détresse

14 août 2015, 07:57

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[Vidéo] Plaisance: SOS aérogare en détresse

«Ce soir, nous dévoilons une icône symbolisant l’entrée de notre pays dans le XXIe siècle.» C’est ce que déclarait l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam à l’occasion de l’inauguration de l’aérogare de Plaisance, le 30 août2013. Deux ans après, force est de constater que l’«icône» en question, qui a coûté la bagatelle de Rs 14 milliards, fait triste mine.

 

Plusieurs défauts de construction y ont, en effet, été décelés : toit qui coule, vitres cassées, rampes corrodées… Les dégâts, détectés en début d’année, lors de vérifications, sont d’une telle ampleur qu’Airport Terminal Operations Limited (ATOL), filiale d’Airports of Mauritius Ltd (AML), a dû rappeler l'entrepreneur China State Construction Engineering Corporation Ltd  pour des réparatons. Et étendre, pour une durée indéterminée, la période de garantie sur lebâtiment.

 

Des travaux de réparation y sont en cours. Les barrières, notamment, sont rongées par la rouille. Une centaine de mètres de barrière, se trouvant sur le viaduc menant au terminal de départ, ont changé de couleur: passant du gris galvanisé au cuivré.

 

Les ingénieurs expliquent que cela est dû à l’effet de l’air salin sur le métal insuffisamment protégé. D’ailleurs, d’autres panneaux métalliques se trouvant à l’entrée du terminal de départ commencent aussi à être corrodés.

 

Une solution a déjà été trouvée. Un contracteur local a été appelé à faire le sablage des barrières et à y appliquer la technique de la galvanisation à chaud. Ce procédé protège le métal contre la corrosion et l’effet du climat.

 

Toiture qui fuit

 

Autre défaut détecté: la toiture fuit lors des averses. Les ingénieurs ont révélé que la cause de ces fuites est due des plaques de pression défectueuses. Ces plaques sont placées sur la jointure entre deux panneaux vitrés du toit.

 

AML a exigé que ces plaques soient remplacées et que les joints soient colmatés. «Nous procédons à un audit complet du toit afin de nous assurer qu’il n’y a pas d’autres anomalies», explique Roshan Seetohul, qui préside le conseil d’administration d’AML.

 

Qui plus est, les techniciens ont répertorié 18 vitres endommagées sur le toit. Les ouvriers chinois procèdent au remplacement de celles-ci. Toutefois, relativise un ingénieur d’ATOL, 18 vitres abîmées sur 2 500, cela n'est pas «un drame». «Nous sommes en dessous de la limite de tolérance qui est de 1,5 % ou 2 %», fait-il ressortir.

 

Et d’ajouter que ces vitres ne risquent pas de tomber car elles sont faites de deux couches de verre trempé. De plus, un voile protecteur se trouve entre chacune des couches.

 

L’étanchéité du toit

 

Des travaux sont effectués par des «hommes araignées» qui procèdent minutieusement, étant donné la sensibilité des tâches, sur les viaducs et dans la cour. Et des inspections sont effectuées en permanence par la partie mauricienne afin de s’assurer de l’étanchéité du toit. «Nous sommes rigoureux en ce qui concerne les travaux. Nous vérifions chaque plaque», affirme un autre ingénieur.

 

Des fissures sont également apparues sur le sol bétonné à l’extérieur du terminal. Les ingénieurs d’ATOL, qui a une équipe de seulement trois ingénieurs pour s’occuper de la plomberie, le réseau électrique et la structure du bâtiment, ont fait comprendre à la direction qu’il fallait enlever le béton placé par le constructeur chinois. Ce béton devrait être remplacé par une matière dont les spécifications ont été élaborées par les spécialistes locaux.

 

Les travaux sont effectués selon les normes imposées par la partie mauricienne et c’est le consultant Louis Berger Groupe qui approuvera les travaux, une fois ceux-ci complétés vers la mi-septembre, selon les ingénieurs.