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Rodrigues s’est embarquée dans un développement à grande vitesse

29 juillet 2015, 20:58

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Rodrigues s’est embarquée dans un développement à grande vitesse

Des développements dans les plus brefs délais… C’est ce que prévoit le ministre des Finances qui était en déplacement à Rodrigues. «Il est plus que nécessaire de cesser tout développement à deux vitesses», a déclaré Vishnu Lutchmeenaraidoo lors d’une conférence de presse à Port-Mathurin, à laquelle assistaient des membres du conseil exécutif de l’Assemblée régionale, le mardi 28 juillet.

 

Selon le ministre, une plus grande coopération entre Maurice et Rodrigues est nécessaire afin de rattraper le retard accumulé par cette île, notamment sur le plan économique et social. «Il faut miser davantage sur les ressources humaines et financières pour rattraper ce retard. Nous avons pris des engagements que nous avons respectés jusqu’ici. A titre d’exemple, la baisse du coût du billet d’avion.»

 

Production alimentaire biologique

 

Vishnu Lutchmeenaraidoo a fait ressortir que Rodrigues possède une capacité de production alimentaire biologique que n’a pas  Maurice. Notamment en ce qui concerne la production de petits piments, de limons et de haricots rouges, entre autres. «Le gouvernement s’est engagé, à travers l’Agricultural Marketing Board, d’acheter l’intégralité de la production agricole de Rodrigues à prix garanti.» Cela permettra à l’agriculteur rodriguais de produire en toute sérénité, a indiqué le ministre.

 

Eradiquer la pauvreté

 

Des développements au niveau du port, de l’aéroport, des infrastructures routières, de la connexion Internet et du secteur de la pêche, entres autres, sont également à l’agenda. «Nous étudions la possibilité de doubler la capacité de la bande passante en attendant la connexion par câbles à fibre optique», a poursuivi Vishnu Lutchmeenaraidoo. Dans la foulée, il a annoncé qu’il souhaite éradiquer la pauvreté dans l’île. Il a demandé l’aide des entreprises de Maurice afin de mener à bien ce projet.

 

Le Chef commissaire Serge Clair estime, pour sa part, que l’autonomie est une chance pour Rodrigues et un exemple pour le monde. «Nous voulons préparer une île Rodrigues de demain pour les jeunes. Nous souhaitons faire de Rodrigues une île de production et de transformation», a-t-il déclaré. Le gouvernement régional, a-t-il dit, envisage de mettre sur pied un atelier de savoir agricole ainsi qu’une école agricole. «Nous sommes dans une ère nouvelle et le Rodriguais ne doit pas rater cette occasion.»