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Caroline Jodun: la musique dans la peau

25 juillet 2015, 00:17

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Caroline Jodun: la musique dans la peau

L’interprète de «Krwar, trase, resi», bande originale de la campagne éponyme de la Mauritius Commercial Bank, a deux passions : Jamel, son fils de six ans et sa carrière musicale, tant en solo qu’avec les «Sweet Ladies». Fraîcheur et simplicité sont sa marque de fabrique.

 

«Krwar, trase, resi», c’est un peu votre vie ?

On peut le dire, oui. J’ai toujours cru dans la musique. Je n’ai jamais baissé les bras après 15 ans de carrière. J’étais très timide quand j’étais jeune. J’ai commencé dans la chorale du St Rosaire et puis j’ai chanté dans des kermesses. C’est par le biais de mon frère Fabiano, qui est animateur dans les hôtels, que j’ai intégré le circuit hôtelier. Je chante quatre fois par semaine. J’ai fait les chœurs sur les albums de séga pendant au moins dix ans jusqu’à ce qu’un producteur réunionnais me propose de faire du zouk et des compilations de séga. Cela a été le déclic. J’ai pu réaliser un album, me faire entendre et connaître. Mon but était de faire entendre ma voix. Je n’aime pas quand les gens me disent que je suis une vedette. Cela m’agace car je suis restée la même. Mais c’est impressionnant de voir que les gens apprécient ce que je fais. Si j’ai pu faire entendre ma voix à Maurice, pourquoi pas ailleurs ? 

 

Contente d’avoir été choisie par la MCB ?

Cela a été un honneur. J’ai fait deux versions, une ballade qui paraît sur YouTube et une version maloya encore inconnue du grand public. Peut-être que je la mettrai sur mon prochain album qui sortira prochainement.

 

Que faites-vous durant votre temps libre ?

Je m’occupe de Jamel, mon fils de six ans, qui se lève tous les jours à 6 heures, je fais le ménage et la cuisine. 

 

Et pendant vos week-ends?

Quand je ne travaille pas, je reste à la maison et le dimanche, ma sœur et mes frères débarquent. Même si je vis chez ma mère, la plupart du temps, c’est moi qui cuisine. 

 

Que cuisinez-vous ?

Un peu de tout. J’ai coupé le riz pour l’instant mais j’adore le giraumon, le poisson salé, les brèdes malbar. En ce moment, je confectionne des gâteaux au yaourt car Jamel adore ça et même des gâteaux au chocolat. Je regarde les recettes sur le Net puis j’essaie. Q Gourmande ou gourmet ? Plutôt gourmet. 

 

Vos péchés mignons ?

Le chocolat au lait. 

 

Pratiquez-vous du sport ?

Non, car je n’ai pas le temps. Lorsque je vais chanter, je rentre à 1 heure du matin et je suis debout à 6 heures pour m’occuper de Jamel et cuisiner pour lui car en raison de sa fente labio-palative et de sa malformation à la mandibulaire, il doit faire attention à ce qu’il mange. Parfois, j’arrive à me reposer mais des fois non car je dois partir travailler à  16 heures, surtout si les Sweet Ladies vont chanter dans un hôtel très retiré de l’île comme par exemple à Bel Ombre.

 

Quels livres lisez-vous ?

Je ne suis pas trop fan de lecture. J’aime lire des magazines oui mais les bouquins pas trop.

 

Écoutez-vous la radio ?

La radio joue en permanence chez nous. Le matin, c’est Radio One, dans la journée Radio Plus et ensuite Kool FM. La première fois que j’ai entendu ma chanson à la radio, j’étais super contente. D’autant plus que l’animateur Guillaume Domingue adorait Leker Soufer. 

 

Votre émission de télévision préférée ?

Les Experts, Desperate Housewives,  Dr House, Les feux de l’amour que je regarde grâce à ma maman. Il en est de même pour la série en hindoustani Vidya que je commence à regarder avec elle et que je télécharge ensuite sur mon ordinateur et alors je suis en avance sur ce qu’elle a vu. 

 

Quelle musique écoutez-vous ?

Cela dépend de mon mood. Cela peut être du séga, des slows, du jazz standard. En ce moment, ce sont les slows des années 80. Quand je fais le ménage, c’est le séga à fond ou du Michael Jackson. 

 

Votre idée du bonheur ?

Pour moi, ce que je vis actuellement, c’est le bonheur. J’ai mon enfant que j’adore, ma maman Francette. J’ai rencontré quelqu’un de formidable qui s’appelle Damien avec qui je refais ma vie. Les gens pensent que la musique fait gagner beaucoup d’argent. Ils se trompent. Mais avec ce que je gagne, j’arrive à élever mon Jamel, à faire tourner la maison et payer mes dettes et pour cela, je dis merci.

 

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?

Créer une association pour les enfants qui ont des malformations congénitales. Je sais ce que c’est que de lutter pour avoir de l’argent pour que Jamel soit opéré et si demain, je gagne au loto, je financerai l’association «Face au Monde» qui s’occupe justement de ces enfants. Ensuite, si je le peux, j’aurais voulu conseiller les parents et leur dire qu’il ne faut pas avoir honte de leur petit qui souffre d’une malformation congénitale. J’ai eu des commentaires d’autres enfants à propos de Jamel, du genre «Dents de requin» ou «Fantôme». Je sais que ces enfants ne se rendent pas compte de la portée de leurs paroles mais c’est cruel et cela blesse. Je voudrais faire de la sensibilisation en ce sens.