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Népal: trois mois après le séisme, la mousson complique la vie des rescapés

25 juillet 2015, 14:39

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Népal: trois mois après le séisme, la mousson complique la vie des rescapés

Voyant les nuages noirs s'accumuler au dessus de sa tête, Rabi Baral se dépêche d'arrimer sa tente au sol dans un camp de rescapés du séisme au Népal, trois mois après la catastrophe qui a bouleversé sa vie.

 

La secousse du 25 avril a détruit la maison de cet homme de 41 ans, l'a privé de son travail et l'a forcé à s'installer avec sa jeune famille dans un camp de fortune de la capitale Katmandou.

 

"La pluie a rendu la vie encore plus difficile, mais nous n'avons pas le choix", dit Baral à l'AFP aux côtés de sa femme et de son bébé de 18 mois.

 

Baral est impatient de pouvoir rentrer chez lui dans les collines à l'est de la capitale, mais il craint d'emprunter les routes endommagées par le séisme, rendues encore plus dangereuses par les risques de glissements de terrain dus aux fortes pluies.

 

"Nous sommes dans l'incertitude. Je compte les jours jusqu'à la fin de la mousson pour que nous puissions ensuite nous organiser", dit-il.

 

Le Népal peine à se relever de la catastrophe qui a tué plus de 8.800 personnes il y a trois mois et balayé presque 600.000 maisons, jetant à la rue des dizaines de milliers de personnes en quête d'eau, de nourriture et d'un toit.

 

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les glissements de terrain freinent l'acheminement de l'aide dans les villages de montagne, et l'organisation craint le développement de diarrhées et d'autres maladies liées à l'eau en raison de la mousson.

 

Des médicaments pour trois mois ont été acheminés dans des villages reculés menacés par les glissements de terrain afin qu'ils puissent faire face à d'éventuelles épidémies, explique à l'AFP Edwin Salvador, un responsable de l'OMS au Népal.

 

"Il n'y a pas eu de crise sanitaire jusque-là mais l'anticipation est la clé. Nous travaillons étroitement avec les communautés pour éviter toute épidémie", dit-il.