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La Grèce veut finaliser l'accord sur un nouveau prêt d'ici au 20 août

22 juillet 2015, 08:21

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La Grèce veut finaliser l'accord sur un nouveau prêt d'ici au 20 août
Le gouvernement grec espère finaliser l'accord avec les créanciers sur le nouveau prêt d'ici au 20 août, a indiqué mardi sa porte-parole Olga Gerovassili, quelques heures après l'introduction au Parlement du deuxième volet des mesures controversées, réclamées par l'UE et le FMI.
 
Après le vote de ces mesures, prévu pour mercredi soir, le gouvernement "va reprendre immédiatement les négociations avec les institutions, UE, BCE et FMI, qui doivent durer jusqu'au 20 août au plus tard", a indiqué la porte-parole citée dans un communiqué.
 
La Grèce espère d'ici à cette date finaliser l'accord sur un troisième prêt sur trois ans, comme convenu le 12 juillet entre Athènes et la zone euro.
 
Le 20 août, la Grèce, dont les caisses sont vides, doit rembourser 3,188 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) puis 1,5 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) en septembre.
 
Lundi, grâce aux 7,16 milliards d'euros débloqués en urgence par l'Union européenne, la Grèce a pu solder deux arriérés dus au FMI les 30 juin et 13 juillet, pour un total de deux milliards d'euros et verser à la BCE son dû de 4,2 milliards d'euros.
 
Suite à cet accord et au financement d'urgence obtenu par Athènes, l'agence de notation Standard and Poor's a relevé mardi de deux crans, à "CCC+" sa note de la dette grecque, assorti d'une perspective "stable". Selon S&P, cet accord a réduit le risque d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, mais le danger d'un "Grexit" reste néanmoins "élevé".
 
- vote test mercredi -
 
Le deuxième volet des mesures contenu dans le projet de loi, déposé au Parlement par le gouvernement grec, comprend l'introduction de la directive européenne de 2013, adoptée lors de la crise à Chypre et garantissant des dépôts bancaires jusqu'à 100.000 euros. Il inclut aussi une réforme du code de procédure civile visant à simplifier et accélérer la justice et en réduire les coûts.
 
Le syndicat des fonctionnaires Adedy a annoncé une manifestation devant le Parlement à Athènes mercredi soir, lors du débat du texte à l'Assemblée en procédure d'urgence.
 
Ce vote constitue un nouveau test pour le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras, issu du parti de la gauche radicale Syriza, dont plus d'un cinquième des députés s'étaient prononcés contre le premier volet des mesures de rigueur voté au Parlement il y a une semaine. Ces mesures ont finalement été adoptées grâce aux voix de l'opposition, de droite et socialiste.
 
Ces premières mesures portaient surtout sur la hausse de la TVA et des cotisations sociales, une loi entrée en vigueur dès lundi.
 
La porte-parole a expliqué que le gouvernement s'était mis d'accord avec les institutions pour reporter à "plus tard" la suppression graduelle des pré-retraites, qui aurait dû être adoptée mercredi dernier.
 
Selon des analystes, le gouvernement de coalition de Syriza et des Grecs Indépendants (petit parti souverainiste) serait contraint de recourir à des élections anticipées dans les prochains mois si les défections se poursuivaient au sein du groupe parlementaire de Syriza.
 
Mais le gouvernement, au pouvoir depuis six mois, espère que le nombre de frondeurs n'augmentra pas lors du vote de mercredi.
 
Le Premier ministre Alexis Tsipras a remanié il y a quatre jours son gouvernement et s'est dit déterminé à continuer son mandat avec "un gouvernement minoritaire" pour garantir la finalisation le plus tôt possible de l'accord sur un nouveau prêt.
 
Olga Gerovassili a écarté lundi l'éventualité d'élections anticipées, estimant que cela "ne serait pas utile pour le moment" car le gouvernement doit se concentrer sur la finalisation de l'accord avec les créanciers.