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Rassemblements rivaux à Athènes avant le référendum de dimanche

4 juillet 2015, 07:18

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Rassemblements rivaux à Athènes avant le référendum de dimanche
Ces rassemblements ont réuni des dizaines de milliers de personnes, alors que les sondages donnent le "oui" et le "non" au coude à coude.
 
Les partisans du "non" étaient au moins 50.000 place Syntagma, devant la Vouli, le Parlement, dans le centre d'Athènes.
Le Premier ministre Alexis Tsipras a pris la parole lors de cette manifestation, affirmant que voter "non" dimanche marquera la volonté du peuple grec de "vivre dans la dignité en Europe".
 
Il a appelé ses compatriotes à "opposer avec fierté un 'non' aux ultimatums et à tourner le dos à ceux qui vous terrorisent tous les jours", parce que les Grecs "veulent prendre leur avenir en main". Quel que soit le résultat du vote, a-t-il dit, il faudra "célébrer l'expression de la démocratie".
 
"Dimanche, nous ne déciderons pas seulement de rester dans l'Europe mais nous déciderons de vivre dans la dignité en Europe", a-t-il lancé.
 
"Nous savons que les bailleurs de fonds nous fermeront la porte si nous disons 'non' mais nous devons nous battre", déclarait dans la foule un retraité de 65 ans, Irini Stavridou, dont la voix avait du mal à couvrir les chants patriotiques diffusés par les haut-parleurs. "Nous devons nous battre, pas seulement pour la Grèce mais pour tous les peuples d'Europe."
 
Des incidents ont éclaté en marge de cette manifestation en faveur du "non".
 
Des policiers ont lancé des grenades assourdissantes et se sont accrochés brièvement avec quelques dizaines de personnes, dont beaucoup, vêtues de noir, portaient des casques et brandissaient des drapeaux rouges.
 
Des dizaines de milliers de partisans du "oui" aux propositions de l'Union européenne se sont retrouvés quant à eux dans le stade Kallimarmaro, qui a accueilli les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne en 1896.
 
Alors que retentissait "L'Ode à la Joie" de la 9e Symphonie de Beethoven, hymne officiel de l'UE, Marina Peppa, économiste de 45 ans au chômage, expliquait son engagement.
 
"Je préfère voter 'oui', avoir encore quelques années d'austérité devant moi pour que mon enfant ait un meilleur avenir."
 
"Ce ne sera pas facile mais si le 'non' l'emporte ce sera Armageddon, la misère totale..."