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Insolite : le crowdfunding pourra-t-il sauver la Grèce ?

1 juillet 2015, 19:43

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Insolite : le crowdfunding pourra-t-il sauver la Grèce ?

 

Crowdfunding : solution de financement par laquelle une foule de personnes (d’où le terme crowd) verse une somme modique dans l’espoir que celle-ci, multipliée par quelques dizaines ou centaines de milliers, se transforme finalement en une belle cagnotte. C’est donc cette solution qu’envisage un Britannique, Tom Feeney, pour arriver à résoudre les problèmes monétaires de la Grèce. Mais une question demeure : le financement participatif suffira-t-il pour combler le gouffre ?

 

Le jeune homme de 29 ans semble, lui, sûr de son coup : «1,6 milliard d’euros, cela peut paraître énorme, mais c’est juste un peu plus de 3 euros par Européen», déclare Tom Feeney. La dette de la Grèce, qui est actuellement en cessation de paiement, se monte à 1,6 milliard d’euros. Cette somme est due au Fonds monétaire international.

 

Trois euros, c’est le prix, en Europe, d’une boisson, d’une petite salade ou trois ou quatre viennoiseries, donc, une somme relativement abordable selon le jeune «financier» en herbe employé dans un magasin de chaussures. Celui-ci a ouvert un compte sur le site Indiegogo pour encourager la masse à participer à son projet de cotisation.

 

Et preuve que ce projet n’a pas laissé les Européens indifférents, le site a même planté mardi, après avoir enregistré un record de visites. La démarche a beau être insolite, elle n’en a pas moins mobilisé les internautes qui seraient plus de 57 000 à avoir contribué quelque 970 000 euros.

 

Comme dans toute opération de crowdfunding, les contributeurs reçoivent une contrepartie. Dans ce cas précis, il s’agit de produits typiquement grecs. Pour 3 euros, une carte postale du premier ministre grec Alex Tsipras leur sera envoyée ; pour 6 euros (en plus des frais de port), c’est une salade feta-olives ; pour 10 euros, une petite bouteille d’ouzo ; pour 160 euros, un panier de produits alimentaires grecs et pour 5 000 euros, une semaine pour deux dans un hôtel à Athènes. Et pour les généreux donateurs d'un million d’euros, la gratitude éternelle du peuple grec.

 

Tom Feeney s’est fixé sept jours pour collecter la somme. Il s’est même engagé à rembourser tout le monde si son initiative ne remporte pas le succès escompté.