La cuisine des îles de cette partie de l’océan Indien, riche, diversifiée, savoureuse et unique, peut se révéler un atout touristique de plus si la bonne recette est appliquée.

La venue à Maurice du talentueux chef malgache Lalaina à l’invitation de Renaud Azema de Vattel et de Jacqueline Dalais, nous a rappelé à quel point la cuisine de nos îlescoeur était savoureuse et unique à bien des égards. L’éblouissante démonstration du chef Lalaina – lors d’une soirée unique au restaurant «La Clef des Champs», le carrefour culinaire, des saveurs et des goûts de la grande dame de la cuisine mauricienne qu’est Jacqueline Dalais – a remis à la bouche de tous ceux présents le goût d’un futur possible pour l’affirmation de notre richesse culinaire.

Jacqueline Dalais reste convaincue que la cuisine de nos îles peut se révéler un argument de plus pour amener des touristes à poser leurs valises chez nous. «À Maurice, à l’île de La Réunion, à Madagascar, aux Seychelles et à Rodrigues, pour parler des îles qui nous sont les plus proches et avec lesquelles nous avons des affinités, il existe un art culinaire à nul autre pareil au monde.

«La mise en commun des pépites  gustatives que nous pouvons trouver dans nos îles peut également être une raison pour laquelle les touristes visiteraient nos îles. Et par extension nous favoriserons la sauvegarde de nos terroirs et la formation de nos chefs grâce à la transmission du savoir et le partage.»

Nizam Peeroo, le responsable des cuisines des hôtels du Groupe Indigo, qui désespère de voir l’émergence d’une cuisine régionale à l’identité affirmée et revendiquée, abonde dans le même sens. «C’est désespérant de voir que malgré la volonté de beaucoup de chefs que nous n’arrivons toujours pas à positionner nos îles comme des destinations culinaires complémentaires de premier plan. Peut-être qu’avec des «Îles Vanille » redynamisées on commencera à prendre conscience du potentiel que recèlent nos cuisines et nos différents terroirs et que des moyens seront trouvés pour permettre des échanges réguliers entre les chefs et permettre à nos différentes cuisines de s’exprimer sur le plan international», espère-t-il. Ceux qui ont à coeur le destin touristique de nos îles finiront-ils par se mettre à table et laisser leur palais parler pour eux ? On peut l’espérer.

Il est possible - le Groupe Constance Hotels & Resorts l’a bien compris avec l’impressionnant Festival culinaire Bernard Loiseau qui est ouvert à tous ses établissements dans l’océan Indien – de faire voyager nos visiteurs devant leurs assiettes. Si, par ailleurs, le «cari» peut voyager jusque dans le «Petit Larousse», qu’attend-on pour revendiquer notre richesse culinaire et le faire savoir au monde ?