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Copa America: Ricardo "le tigre" Gareca, le sorcier inca

29 juin 2015, 07:05

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Copa America: Ricardo "le tigre" Gareca, le sorcier inca
En seulement quelques semaines, Ricardo Gareca a revigoré le Pérou, invité-surprise des demi-finales de la Copa America 2015, et le technicien argentin croit à un nouvel exploit face au Chili lundi, en attendant mieux encore.
 
Gareca, nommé début mars à la tête de la "Blanquirroja", n'a eu que deux matchs amicaux pour découvrir son équipe: une défaite (1-0) face au Venezuela fin mars à Miami, puis un nul face au Mexique (1-1) à Lima début juin.
 
Mais ces 180 minutes n'ont fait que conforter ce qu'il pensait déjà d'une sélection qui pointe à une très modeste 61e place au classement Fifa.
 
"Le point fort des footballeurs péruviens, ce sont leur puissance et leur robustesse. Je sais qu'avec eux, je peux progresser de match en match", avait expliqué avant le coup d'envoi du tournoi chilien celui qui est surnommé "le Tigre" ou encore "le Prof".
 
"Cette équipe est enthousiaste et a envie de progresser: on a vraiment tout ce qu'il faut pour être une sélection compétitive", a-t-il renchéri après la démonstration en quart de finale contre la Bolivie (3-1).
 
A 57 ans, Gareca a déjà bien roulé sa bosse à travers l'Amérique du Sud, comme joueur, puis comme entraîneur.
 
Voir galerieL'entraîneur du Pérou Ricardo Gareca, lors du quart …
L'entraîneur du Pérou Ricardo Gareca, lors du quart de finale de la Copa America contre la Boliv …
"El Flaco", filiforme attaquant des années 1980, a porté le maillot de l'Albiceleste à vingt reprises (six buts).
 
- Guerrero, héritier de Cubillas -
 
En pleine apogée de Diego Maradona, il n'a cependant disputé ni le Mondial 1982 ni surtout la Coupe du monde 1986, alors qu'il avait inscrit le but de la qualification.
 
En club, sous le maillot de River Plate, du Velez Sarsfield et d'Indepediente, ou encore du club colombien d'America de Cali, il enquille les buts et finit sa carrière en 1994, avec un total de 208 réalisations.
 
Mais c'est surtout lorsqu'il embrasse la carrière d'entraîneur qu'il se forge une expérience sans pareil: en Argentine bien sûr, mais aussi en Colombie, au Brésil et au Pérou où il a dirigé pendant une saison, en 2007-08, l'Universitario, le club de Lima aux 26 titres de champion.
 
Pour son premier grand rendez-vous international, Gareca a réussi à donner des ailes à ses joueurs en leur transmettant sa rage de vaincre et sa confiance inébranlable.
 
"Dans ses discours au quotidien, il nous répète qu'à ses yeux nous sommes les meilleurs au monde et que nous pouvons jouer d'égal à égal avec n'importe qui", a révélé Carlos Zambrano, le défenseur de Francfort.
 
Emmitouflé dans sa veste rouge, le visage toujours soucieux sur son banc pendant les matchs, Gareca n'a pourtant pas révolutionné le style ou même l'effectif du Pérou: tout repose encore sur des trentenaires passés par le championnat d'Allemagne, Jefferson Farfan, Claudio Pizarro et Paulo Guerrero.
 
Avec son triplé contre la Bolivie, Guerrero a porté son total en sélection à 24 buts et n'est plus qu'à deux longueurs de la légende péruvienne, Teofilo Cubillas (26).
 
Avec Gareca à leur têtes, "Los Incas" rêvent de renouer avec la période dorée des années Cubillas où le Pérou avait disputé les quarts de finale de la Coupe du monde en 1970 et 1978 et remporté la Copa America 1975.
 
Cela passe par un succès contre le rival honni chilien mardi, ou mieux encore par une qualification pour le Mondial-2018 en Russie, ce qui serait une première depuis 1982.
 
"Nous ne sommes peut-être qu'au début de quelque chose de grand", a conclu Guerrero.