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La Grèce veut prolonger le plan d'aide en raison du référendum

27 juin 2015, 18:39

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La Grèce veut prolonger le plan d'aide en raison du référendum

La Grèce va demander à l'Eurogroupe de prolonger de quelques semaines le plan d'aide dont elle bénéficie en raison de la convocation d'un référendum dans huit jours, a déclaré samedi son ministre des Finances, Yanis Varoufakis.

 

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé vendredi soir qu'un référendum aurait lieu le 5 juillet sur le projet d'accord entre Athènes et ses bailleurs de fonds, prenant ces derniers par surprise.

 

A son arrivée à la réunion des ministres des Finances de la zone euro, Yanis Varoufakis a déclaré: "Nous allons leur proposer que, dans ces circonstances, il y ait une prolongation de quelques semaines pour permettre au peuple d'être entendu".

 

"Ensuite, nous nous engageons, en tant que gouvernement, à faire tout ce que nous diront les électeurs", a-t-il ajouté.

 

Alors qu'Athènes risque de se trouver en défaut dès mardi faute de pouvoir rembourser 1,6 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international (FMI), Yanis Varoufakis a expliqué qu'il allait demander que les profits réalisés par la Banque centrale européenne (BCE) sur les obligations d'Etat grecques qu'elle détient, d'un montant de 1,9 milliard d'euros, soient reversés à son pays pour lui permettre d'honorer cette échéance.

 

De son côté, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a constaté que "les discussions ont été interrompues hier soir par l'annonce d'un référendum". "C'est maintenant à l'Eurogroupe de prendre ses responsabilités et de voir si un accord est encore possible", a-t-il ajouté.

 

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a quant à lui estimé que le gouvernement grec avait "mis fin unilatéralement aux négociations".

 

"Nous souhaitions négocier sur de nombreux sujets mais il semble que M. Tsipras ait décrété la fin des négociations, si je comprends bien ce qu'il a annoncé hier soir à la télévision grecque et aujourd'hui au Parlement grec, donc nous n'avons plus de base pour une négociation", a-t-il poursuivi.