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Campagne de lutte: comment signaler un abus sexuel sur mineur?

27 juin 2015, 00:23

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Campagne de lutte: comment signaler un abus sexuel sur mineur?

113. Ce numéro apparaît sur les visuels de la campagne contre les violences sexuelles faites aux enfants. C’est la ligne d’assistance de la Child Development Unit (CDU), qu’il suffit de composer pour signaler tout cas suspecté d’abus sexuel.  Vous pouvez également contacter la police (148) ou l’Ombudsperson for Children (177 ou 454 30 10). Les autorités prendront alors les mesures appropriées pour protéger l’enfant. Car elles ne peuvent agir que s’il y a plainte.

 

 Bien entendu, en amont de cette procédure, vous devez avoir confiance en l’enfant, croire en lui et de ne pas minimiser ce qu’il a vécu. Une caresse, des attouchements, des paroles obscènes ont tous des conséquences graves sur la vie d’une victime. Il faut la rassurer, lui expliquer qu’elle n’est ni coupable, ni responsable. Que son agresseur, même si elle l’aime, a fait quelque chose de pas bien. Que l’acte de cette personne est illégal. 

 

Dénoncer n’est pas suffisant

 

Simplement signaler un abus aux parents n’est en effet souvent pas suffisant car, dans la majorité des cas, l’abuseur se révèle être est un proche, souvent membre de la famille. Et si celle-ci garde alors le silence sur ce crime, celui-ci  peut se perpétuer sur quatre ou cinq générations. 

 

Un enfant qui a été victime d’abus devient trois fois plus à risque d’être agressé de nouveau. S’il est en train de se construire, pour sortir de ce traumatisme, l’enfant a besoin de couper tout contact avec l’agresseur et cela ne peut se faire, souvent, qu’en dénonçant l’abuseur. 

 

Pas de prescription pour les abus sexuels sur mineurs

 

Il faut également contacter un médecin/pédiatre, un psychologue, pour qu’ils suivent la victime, qui ne pourra pas se remettre sans aide. Et il faut aussi penser à lui procurer une assistance juridique, une fois la plainte déposée. 

 

De plus, la Child Protection Act, article 11, impose à tout professionnel de santé  («any medical or paramedical profession») ou personnel d’établissement scolaire de rapporter les cas suspectés de maltraitance d’enfant (dont les abus sexuels). 

 

Un adulte, victime de violence sexuelle durant son enfance, peut aussi porter plainte, ce délit n'étant  pas sujet à prescription.


 

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