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Achat d’Airbus à MK: Ramgoolam devrait être interrogé cette semaine
17 juin 2015, 13:03
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Achat d’Airbus à MK: Ramgoolam devrait être interrogé cette semaine
Navin Ramgoolam a-t-il décidé de l’achat de six Airbus A350-900 en outrepassant le conseil d’administration de la compagnie d’aviation? L’ancien Premier ministre devrait avoir à répondre à cette question cette semaine. Il pourrait en effet être convoqué par le CCID à ce propos dans les prochains jours.
Le deal avec Airbus, conclu en novembre 2014, comporte plusieurs détails qui ont attisé les soupçons des autorités. Une série de documents en présence d’experts du ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance indique que c’est l’ancien chef du gouvernement qui a eu le «final word» pour l’achat du dernier-né de l’avionneur européen.
Le CEO de MK attendait les «instructions» du PM
Dans une lettre transmise à Navin Ramgoolam en décembre 2013, soit sept mois avant l’annonce officielle de l’achat de ces avions dans un salon aéronautique en Grande-Bretagne, André Viljoen, dit «attendre» ses «instructions» pour aller de l’avant avec le plan de renouvellement de la flotte.
Autre point obscur : le rôle joué par Franck Gleeson, homme d’affaires irlandais présenté à Navin Ramgoolam par l’ancien président français Jacques Chirac. L’Irlandais est par la suite devenu un ami très proche de l’ex-PM, et aurait même été l’une des rares personnes à jouir d’un accès direct au bureau de l’ancien chef du gouvernement.
Gleeson, un «homme d’influence»
Et il aurait apparemment servi d’intermédiaire entre Navin Ramgoolam et Airbus, comme semble l’indiquer un échange de mail à ce propos entre Franck Gleeson et André Viljoen, le CEO sortant de la compagnie d’aviation. Un membre du conseil d’administration du transporteur mauricien expliquait à l’express le mois dernier que l’aide de Frank Gleeson a été sollicitée pour l’acquisition des six A350-900, car il leur a été présenté «comme un homme d’influence, fin négociateur et ayant une grande expertise dans l’aviation».
Frank Gleeson était encore à l’avant-plan pour d’autres deals entourant Air Mauritius, à un mois du scrutin des dernières élections générales. Il est demeuré en communication avec André Viljoen et ils devaient aussi discuter de l’avenir de Dufry, le bénéficiaire du contrat de fourniture de produits de luxe aux boutiques hors taxes à Plaisance et Plaine-Corail.
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