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Les sponsors de la FIFA consternés par le scandale de corruption

28 mai 2015, 14:14

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Les sponsors de la FIFA consternés par le scandale de corruption

Visa a menacé mercredi la Fédération internationale de football (FIFA) de cesser de la sponsoriser si elle n'agissait pas au plus vite pour restaurer son image, au lendemain de l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants accusés de corruption par les autorités suisses et américaines.

 

Le communiqué de Visa, partenaire de la FIFA depuis 2007 et dont le partenariat a récemment été prolongé jusqu'en 2022, est pour l'heure le plus virulent adressé à la plus haute instance du football mondial.

 

"À la lumière des révélations d'aujourd'hui, notre déception et nos préoccupations vis-à-vis de la FIFA sont sérieuses. En tant que sponsor, nous attendons de la FIFA qu'elle prenne des mesures immédiates et rapides pour régler ces questions", déclare le numéro un mondial des cartes de crédit et de débit.

 

"Cela passe par la reconstruction d'une culture avec des pratiques éthiques rigoureuses", dit Visa. "Si tel n'était pas le cas, nous avons informé la FIFA que notre partenariat de sponsoring serait réétudié."

 

La justice américaine a annoncé mercredi que neuf responsables de la FIFA et cinq dirigeants de sociétés liées à la commercialisation et à la promotion du football devraient répondre de faits de corruption ayant donné lieu, depuis le début des années 1990, au versement de pots-de-vin estimés à plus de 150 millions de dollars (138 millions d'euros).

 

Sept d'entre eux, arrêtés en Suisse où une enquête a par ailleurs été ouverte sur les conditions d'attribution des coupes du monde 2018 en Russie et 2022 au Qatar, font l'objet d'une demande d'extradition vers les Etats-Unis.

 

L'acte d'accusation de la justice américaine affirme notamment qu'en 1996, une entreprise de dimension internationale active dans le monde du sport, dont le nom n'est pas précisé, a accepté de payer 160 millions de dollars sur 10 ans pour devenir l'équipementier exclusif de la sélection nationale du Brésil. Cette formulation semble désigner Nike.

 

Selon ce même document, cette société a accepté des conditions financières qui ne figurent pas dans le contrat original, notamment le versement de 40 millions de dollars supplémentaires de "frais de marketing" sur un compte en Suisse d'une filiale d'un représentant commercial de l'équipe du Brésil.

 

Lors d'une conférence de presse, l'Attorney General (ministre de la Justice) des Etats-Unis a été priée de dire si des poursuites pouvaient être engagées contre des entreprises ayant acquis des droits commerciaux dans des conditions suspectes et si une enquête avait été ouverte à leur sujet.