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«Lonbraz kann» et «Carton Rouge» se font une place au soleil

26 mai 2015, 21:42

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«Lonbraz kann» et «Carton Rouge» se font une place au soleil

 

 

Sa vocation est de s’épanouir dans les salles obscures… Mais le cinéma a aussi besoin de lumière pour exister. Les films de réalisateurs mauriciens n’échappent pas à cette règle d’or. Heureusement, les festivals régionaux et internationaux leur ouvrent grand leurs portes. Carton Rouge de Jon Rabaud et Lonbraz Kann de David Constantin auront ainsi la chance d’être vus par des publics cosmopolites.

 

Du 18 au 24 juillet, Carton Rouge et Lombraz Kann seront présentés au Zanzibar International Film Festival. Il s’agit, pour les deux réalisateurs, d’une occasion d’interagir avec leurs pairs, d’autant plus que cet événement culturel – le plus grand festival de films, de musique et d’arts d’Afrique de l’Est – accueille aussi des réalisateurs du monde entier.

 

Mais avant cela, le long-métrage de David Constantin, rebaptisé pour l’occasion Sugarcane Shadows, participe au Seattle International Film Festival (SIFF), aux États-Unis. Le film a été présenté lundi dans la catégorie Compétition Internationale. C’est la toute première fois qu’un long-métrage mauricien participe à un festival aux États-Unis. Le SIFF, c’est 155 000 spectateurs, 450 films, venant de 80 pays, projetés durant 25 jours. Il accueille une pléiade de figures connues de Hollywood, telles que Francis Ford Coppola, Spike Lee, Ewan McGregor,  ou Ang Lee.

 

Le réalisateur mauricien, qui se trouve à Seattle, participera par la même occasion à un programme d’échange du Département d’État américain – l’International Voluntary Leadership Program - qui le conduira aussi à Los Angeles et dans la ville de Charlotte, en Caroline du Nord, où Lonbraz Kann sera également projeté.

 

Durant le mois de juin, soit du 9 au 14, David Constantin sera en compétition au Festival Cinémondes à Berck-sur-Mer, en France. Depuis 2005, ce festival international du film indépendant soutient l'accessibilité pour tous à un cinéma d’auteur et à des œuvres cinématographiques régionales, nationales et internationales, peu ou encore jamais diffusées.

 

Autre festival, autre destination : en septembre, Lombraz Kann s’exporte dans un autre pays ayant bâti son économie sur la canne à sucre : Trinité et Tobago. Le Trinidad & Tobago Film Festival sélectionne chaque année des films des Caraïbes et de sa diaspora mais aussi des films du monde entier dont les thématiques peuvent trouver un écho chez les spectateurs du festival. D’où la présence de Lombraz Kann à cet événement. L’occasion d’amener le film vers d’autres publics, loin de Maurice, qui partageant une histoire commune avec la canne. Puisque c’est du destin d’individus vivant de la canne qu’il s’agit, après tout.

 

 

Une première pour Carton rouge 

Si Lonbraz Kann, qui est sorti en salles en début d’année, a déjà un public et a déjà sillonné les festivals aux quatre coins du globe – à Namur, en Belgique, à Stockholm ou à Luxor, en Égypte – ce n’est pas encore le cas de Carton Rouge, court-métrage de trois minutes ayant pour thème la violence domestique. «J’ai réalisé ce court-métrage en juin de l’année dernière pour le compte d’une association qui débutait sa campagne sur la violence domestique», explique le réalisateur Jon Rabaud. «Ce sont les organisateurs du festival île Courts qui m’ont encouragé à inscrire Carton Rouge», souligne-t-il, précisant que le court-métrage a quelque peu été modifié pour les besoins du festival.