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Sujata, 19 ans, a inventé son kidnapping: «Je ne voulais pas perdre mon emploi»

26 mai 2015, 11:33

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Sujata, 19 ans, a inventé son kidnapping: «Je ne voulais pas perdre mon emploi»

SUJATA (prénom fictif), 19 ans, a été prise à son propre piège. Cette habitante de l’Est a fait croire aux policiers de Moka qu’elle a été  agressée par les hommes du 4x4 noir qui sèment la terreur en ce moment dans le Sud et qu’elle a échappé de justesse à un kidnapping.

 

Que s’est-il passé pour qu’elle invente cette tentative de kidnapping ? Depuis quelque temps, Sujata entendait parler du 4x4 noir dont les occupants font des tentatives de kidnapping, d’après les dires des habitants du Sud. Mais elle n’en savait pas vraiment grand-chose. Ce dimanche matin, elle devait se rendre à son travail où elle avait débuté il y a à peine un mois. «J’étais en retard et j’avais peur. Je ne voulais pas perdre mon emploi», explique la jeune femme.

 

«Mon employeur est strict» 

 

L’habitante de l’Est a pris l’autobus pour se rendre à Réduit et de là, elle en attendait un autre pour le trajet jusqu’à son travail aux Plaines-Wilhems. «Je devais prendre le service à 8 heures et à 7 h 35, j’attendais toujours l’autobus, raconte Sujata. Mon employeur est strict. Il allait me reprocher mon retard. C’est là que j’ai tout inventé.» Avec cette histoire, elle espérait s’attirer la sympathie de son patron et de ses collègues.

 

À 8 h 45, elle a atterri à son travail. «Mon patron m’a questionnée sur mon retard. Je lui ai raconté l’histoire du 4x4.» Son employeur lui a conseillé d’alerter les policiers. «Je m’affolais car je savais que je mentais», confesse la fabulatrice. À 15 h 30, accompagnée de son père, elle s’est rendue au poste de police de Moka.

 

Sanctions sévères

 

Sujata sétait embrouillée en donnant des détails sur son agresseur et le 4x4. Elle était incapable de fournir des éléments susceptibles d’apporter un éclaircissement à la police. Dans sa plainte, elle a dit aux policiers qu’un 4x4 noir s’est arrêté à sa hauteur. Un homme encagoulé a placé sa main sur sa bouche avant de l’agresser en tentant de la kidnapper. Elle a aussi avancé qu’elle a été blessée au genou dans sa lutte avec son agresseur.

 

«Les policiers ne m’ont mis aucune pression, mais ils savaient que j’avais tout inventé», confie la jeune femme.Ils l’ont laissée partir après son interrogatoire.

 

Sauf qu’au final, la jeune femme a été traduite hier, lundi 25 mai, en cour de Moka sous une charge provisoire d’effecting public mischief. Elle a été relâchée après avoir fourni une caution de Rs 4 000.