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On a testé… L’Helios, à Port-Glaud, aux Seychelles

24 mai 2015, 12:55

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On a testé… L’Helios, à Port-Glaud, aux Seychelles

 

HEURE : Il est 19 h 15. Nous avons faim. Très faim. Il a plu presque toute la journée et nous sommes restés terrés dans la chambre en attendant l’accalmie. Les nuages se sont timidement dissipés vers 18 heures, mais nous allons au restaurant armés... de nos parapluies.

 

AMBIANCE : Très peu de clients ont pensé différemment et les parapluies s’amoncellent à l’entrée. Retrouver exactement les nôtres ne sera pas simple, mais à quoi bon : ils se ressemblent tous !

L’Helios est constitué de rondavelles sous du chaume, s’ouvrant toutes sur un petit plan d’eau sur la plage sud. Mignon. Une cuisine ouverte sur le restaurant, éclairée avec vigueur, pose l’équation: les clients sont sous des lumières tamisées, avec des bougies colorées. Ils sont invités au romantisme et au rêve, aux regards qui se cherchent, aux mains qui se trouvent et se promettent.

La cuisine, par contre, c’est du sérieux et ce sera sous les projecteurs ! On peut s’asseoir sur des banquettes adossées au mur (ce qui permet aux couples des dialogues physiques plus directs) ou vis-à-vis l’un de l’autre de chaque côté d’un chemin de table ornant la surface de bois massif, au vernis un peu fatigué. 

 

SERVICE : Doux et efficace.  Le Seychellois a la réputation d’être placide. Le climat tropical souvent lourd et humide a, il est vrai, de quoi freiner. Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder l’effet du paradis sur les touristes qui s’y risquent ! Arrivant de Hambourg ou de Zurich, ils se bonifient rapidement. Savates aux pieds, chemises en dehors des pantalons, ils retrouvent même, parfois, quelques formules de politesse et le bon goût de s’essayer au «moutia» endiablé...

 

REPAS : Le menu est fixe, ce qui n’est pas pour déplaire. L’amuse-gueule est annoncé comme Noix de St Jacques avec des rondelles de fenouil et une marinade à l’orange. Que la bouche salive de joie en dit long ! Suit un cocktail de crabe et de crevettes avec une sauce Marie Rose et du raddichio. Comme plat principal, Madame choisira du «red snapper» (bourgeois) avec des linguine à l’encre de seiche, des moules poêlées et une bisque de fruits de mer. Elle fera modifier : pas d’encre de seiche, s’il vous plaît, il ne faudrait surtout pas noircir nos paroles...

Monsieur se laissera tenter par la soupe sicilienne : poisson, moules, calamar, ourite avec un confit d’ail et un ragoût de tomates étoilé de petites feuilles de roquette. Un délice ! La mousse bicolore et aérienne se laisse ancrer sur un biscuit de pâte brisée alors que la glace épicée fond dans les bras de son crumble aux noix. Aussi du 8/10.  

 

VALUE FOR MONEY : Agrémenté de blanc (du Condrieu) et de rouge (Châteauneuf-du-Pape, façon Arioso), le repas ne compte pas mais se déguste. Une soirée réussie.

 

PROCHAINE VISITE : Dans deux ans, qui sait, pour le prochain anniversaire ? Nous ne célébrons pas les non-paires...

 

NOTE: 8/10