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Chute de la BAI: «On se dirige vers une crise sociale», selon Chuttoo

21 mai 2015, 11:57

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Chute de la BAI: «On se dirige vers une crise sociale», selon Chuttoo
Bramer Asset Management, Bramer Capital Broker, Bramer Global Services, Apollo Bramwell, Courts, Iframac… Ils sont plus d’une centaine d’employés de ces filiales de la BAI à avoir reçu leur feuille de route. Et nombreux sont les autres salariés qui sont toujours incertains de leur sort. Face à cette situation, Reaz Chuttoo ne cache pas ses craintes, et avance que «le pays se dirige tout droit vers une crise sociale». 

Amateurisme 

«Cela me fait peur. Les gens ne savent pas vraiment ce qui se passe dans le secteur du travail actuellement», indique le syndicaliste. Selon lui, la manière de faire du gouvernement accentue la crainte et la tourmente. «L’amateurisme avec lequel l’Etat est en train de régler l’affaire Rawat fait peur. Des compagnies profitables dont Courts sont en berne et de nombreux travailleurs sont menacés de perdre leur emploi», avance-t-il. 
 
Il a ajouté que «le gouvernement aurait dû faire preuve de plus d’ingénuité et de ‘take over’, et rassurer que ces compagnies continueront à fonctionner. D’ailleurs, la façon dont les licenciements sont annoncés est déplorable. Les employés sont licenciés sans aucune raison et sans aucun préavis.»  

Licenciements et coupures salariales

Déjà, hier, l’administrateur Mushtaq Oosman a informé des employés de Bramer Asset Management, Bramer Capital Broker et Bramer Global Services qu’ils perdront leur emploi dès le 21 mai. La veille, ce sont une centaine de salariés de l’hôpital de Moka qui disent avoir reçu leur lettre de licenciement. Quant aux autres, ils ont appris qu’une réduction salariale de 5 % à 40 % sera appliquée aux employés touchant plus de Rs 25 000.
 
Les employés licenciés déplorent également n’avoir pas été informés au préalable de leur licenciement. «L’administrateur spécial est venu et nous a annoncé comme quoi une décision avait été prise et que nous sommes licenciés. Il n’y a pas eu de préavis. On ne sait pas sur quel critère il s’est basé pour nous mettre à la porte», expliquent-ils. 

«Trop d’employés»

Selon les recoupements de l’express, le tandem d’administrateurs spéciaux Mushtaq Oosman et Ranjeev Basgeet travaille d’arrache-pied pour trouver une solution. Toutefois, «tout le problème du groupe BAI, c’est qu’il y a trop d’employés. Les difficultés du groupe auront un impact certain sur l’économie et sur beaucoup de foyers,» indique-t-on dans les milieux concernés. On ajoute que la situation est «critique» malgré tous les efforts qui sont faits. Ce qui ne permet même pas aux administrateurs de garantir le salaire de ce mois-ci à ces employés.