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La France reprend sa marche en avant

13 mai 2015, 09:39

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La France reprend sa marche en avant

Longtemps au creux de la vague, la France, principal marché touristique de Maurice, affiche un taux de progression de 2,6 % pour les quatre premiers mois de l’année. C’est de bon augure.

 

S’il serait sans doute exagéré de dire que c’est toute la machinerie du tourisme mauricien qui se grippe quand le marché français s’enrhume, nous n’en sommes quand même pas loin quand on connaît le poids que représente ce pays dans l’industrie touristique locale.

 

On aura, en effet, beau dire ce que l’on voudra, reprocher de temps en temps aux touristes français d’être un peu trop en «pays conquis» ici à Maurice, il n’en demeure pas moins que Maurice ne peut faire sans. Voir le principal pays émetteur de l’industrie touristique mauricienne reprendre sa marche en avant est plus qu’un bon signe, c’est la confiance exprimée dans une destination qui se réinvente bon an mal an et dont la stabilité n’est pas le moindre des avantages.

 

L’occasion est trop belle désormais pour que l’on ne mette pas en place très rapidement une stratégie de pénétration encore plus efficace sur ce marché. Ce grand pays est, dans une large mesure, porteur de croissance encore plus forte pour peu que l’on sorte un tant soit peu des sentiers battus jusqu’à la lie.

 

Il n’est un secret pour personne que certains bassins – la Provence par exemple – sont à peine touchés par la stratégie de marketing de Maurice. C’est peut-être dans cette direction qu’il faudra commencer à regarder sérieusement et décentraliser une fois pour toutes la représentation du pays.

 

Il est nécessaire d’être présent à Paris et d’aller religieusement à tous les salons qui sont organisés à la Porte de Versailles – même si on peut raisonnablement s’interroger sur leur pertinence désormais – mais il est plus qu’urgent d’aller poser ses valises à Bordeaux, Marseille, Nice ou Lille pour toucher un réservoir supplémentaire.

 

Le marché français, délaissé et pris pour acquis ces dernières années dans la course folle à la diversification vers l’Asie, mérite que l’on se penche à nouveau sur lui avec la même envie que l’on mettait dans le passé.

 

Il se chuchote que dans le cadre de la réorganisation de la MTPA – ça traîne mais ça arrive il semblerait – que le ministère du Tourisme caresse l’idée d’incruster des «représentations régionales» sur le territoire français. Et d’amener, en somme, l’île Maurice encore plus près des Français. Si l’idée se concrétisait, on ferait un grand pas dans la pénétration réelle et effective sur ce marché auquel l’île Maurice touristique, en somme, doit tout. Le capital sympathie et le capital- coeur que l’île Maurice a auprès du tourisme français ne sont pas, pour reprendre une expression amusante et qui résume bien les choses, un «dépôt fixe». On l’a vu l’année dernière, où la conjoncture économique française seule n’expliquait pas rationnellement le repli du pays emetteur-phare.

 

Le marché français a de nouveau besoin d’une stratégie de marketing fort et adapté aux réalités actuelles. Le replacer au coeur de nos attentions est le minimum que nous puissions faire.