Publicité

Affaire Toofanny: «Pas question de confrontation directe», insiste le témoin clé

9 mai 2015, 12:12

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Affaire Toofanny: «Pas question de confrontation directe», insiste le témoin clé

Il campe sur sa décision. Alors qu’il devait participer à une parade d’identification, ce samedi 9 mai dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Iqbal Toofanny, le témoin clé, a une fois de plus, fait part de son désaccord quant aux conditions dans lesquelles elle devait avoir lieu. Ce vigile d’une cinquantaine d’années souhaiterait que l’exercice se fasse derrière un barrage vitré. «J’aurais été plus à l’aise de les voir derrière une vitre que face à face», a-t-il indiqué.

 

En ce qui concerne les cinq policiers inculpés dans cette affaire, ils ont, eux, objecté à cette demande. «Les accusés veulent une confrontation directe. En général l’accusé à un droit tout comme le témoin. Dans ce cas, il y a statu quo car l’accusé dit non et le témoin insiste pour sa sécurité. Pour ma part, si l’accusé n’a rien à se reprocher pourquoi insister pour une identification directe ?», explique l’homme de loi du témoin clé, Me Assad Peeroo.

 

Pour rappel, dans sa déposition, le vigile avait indiqué qu’il travaillait non loin du poste de police de Rivière-Noire, dans la nuit du 1er mars, lorsqu’il a entendu les cris d’une personne qui lançait «pa bat mwa». Il dit avoir vu des policiers malmener et insulter un suspect, menaçant de le «tuer» s’il ne passait pas aux aveux.

 

«Comme un animal»

 

Le lendemain matin, aux petites heures, le quinquagénaire soutient avoir vu les officiers «traîner» le suspect «comme un animal» hors du poste de police. C’est par la suite, avance-t-il, qu’il a appris qu’un homme est mort en ces lieux.

 

Iqbal Toofanny, âgé de 42 ans, est décédé à l’hôpital Victoria après avoir été arrêté à un barrage routier à bord d’une Toyota Vitz, car sa vignette ne correspondait pas à sa plaque d’immatriculation.