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Affaire BAI: Jaya Allock en cour, Mallam-Hasham à l’ICAC

5 mai 2015, 09:49

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Affaire BAI: Jaya Allock en cour,  Mallam-Hasham à l’ICAC
La journée s’annonce tendue pour Jaya Allock et Iqbal Mallam-Hasham. La Chief Executive Officer du Bramer Property Fund (BPF), filiale de Bramer Asset Management sera traduite en cour, ce vendredi 8 mai. Iqbal Mallam-Hasham pourrait, lui, être inculpé de «conspiracy to commit the offence of money laundering». Cela en vertu de la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act et du délit de «public official using his office for gratification», en infraction de la Prevention of Corruption Act.
 
Jaya Allock, elle, a été arrêtée par le CCID ,ce jeudi 7 mai, pour complot en vue d’arnaquer les clients de son employeur. Il lui est aussi reproché d’avoir vendu le 11e palier et un espace bureau au rez-de-chaussée de la Bramer House. Or ces deux lots ont été construits grâce aux «bonds» des clients du Bramer Property Fund (BPF), filiale de Bramer Asset Management.
 

Libérée sur parole

Lors de son interrogatoire, elle a dû expliquer comment elle a pu dire, dans une lettre transmise au PMO, qu’Ottoman Capital Ltd (OCL), allait acheter ces deux lots alors que celle-ci n’avait pas encore été incorporée. Elle a par la suite été libérée sur parole.
 
En ce qui concerne Iqbal Mallam-Hasham, il a été établi qu’il a placé près de Rs 150 millions de la SIC au sein du BPF sans l’aval de son conseil d’administration. Il aurait profité de sa position au sein de ce corps parapublic pour conclure un accord avec le même BPF pour l’achat des deux lots de la Bramer House pour la somme de Rs 105 millions alors que ces deux lots avaient été évalués à Rs 115 millions.
 
Iqbal Mallam-Hasham a contracté un prêt de Rs 85 millions auprès de l’ex-Bramer Bank, autre filiale de la BAI, pour conclure cette transaction. Alors qu’il a expliqué à l’ICAC, ce mercredi 6 mai, qu’il rembourse ces prêts à hauteur de Rs 643 000 grâce à la location de ces deux espaces auprès du BPF à Rs 855 000 par mois, les enquêteurs ont découvert que tel n’est pas le cas. Pire : le contrat signé par Iqbal Mallam-Hasham stipule qu'il pouvait revendre ces deux lots au BPF dans un délai de dix ans…
 

Des rentes confortables chaque mois 

Avec tous ces éléments, la commission anticorruption est arrivée à la conclusion qu’Iqbal Mallam-Hasham a non seulement obtenu un prêt de la Bramer Bank pour cette double acquisition, mais qu’il touchait également de confortables rentes mensuellement. Sans compter qu’il pouvait revendre le 11e étage de la Bramer House et l’espace au rez-de-chaussée à un prix double en vertu de l’option Sale and Lease Back inscrite dans son contrat.
 
Iqbal Mallam-Hasham a, par ailleurs, tenu l’Independent Commission against Corruption (ICAC) en haleine pendant toute la journée d’hier. Ses avocats et ses proches ont été sans nouvelles de lui jusqu’à tard alors qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la police. Ce n’est qu’aux alentours de 21 h 30 que la commission anticorruption a eu confirmation de l’avocat Rama Valayden qu’Iqbal Mallam-Hasham répondra à sa convocation à 11 heures aujourd’hui.