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Ajay Jahree: l’homme derrière les sacs et gobelets en papier

28 avril 2015, 10:24

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Ajay Jahree: l’homme derrière les sacs et gobelets en papier
En à peine sept ans, il s'est imposé dans la fabrication de gobelets et de sacs écologiques. Lui, c’est Ajay Jahree, le fondateur et directeur de la compagnie Eco Cups. Il a préféré rester dans son village de Riche-Mare, où il a fondé son entreprise loin des grandes agglomérations. Une entreprise pas comme les autres car il donne un grand coup de main à la protection de l’environnement.
 
En effet, Ajay Jahree est la seule personne à Maurice qui fabrique ces gobelets et ces sacs écologiques qu’on retrouve un peu partout dans les supermarchés, au sein de grandes compagnies telles que KFC, Mac Donald, les magasins et pharmacies, entre autres.
 
Ajay Jahree est natif du village de Boulet-Rouge. Agé de 49 ans, il est marié à Rajneeti et est l’heureux père de trois fils, Shandhir, 20 ans, Abhishek, 16 ans, et Abhay, 5 ans.
 

Son parcours

Il a fait des études avancées en électro-mécanique et est ingénieur depuis plus de 25 ans. Le parcours d’Ajay a débuté en 1988, sur l’île de Diego Garcia, où il exerçait comme technicien à la base navale américaine.
 
L’année suivante, il revient à Maurice pour des vacances et obtient un poste à la Central Water Authority. «J’ai travaillé pendant trois ans là-bas», raconte-t-il.
 
Puis Ajay rencontre Rajneeti, qui devient l’élue de son coeur, et ils se marient. Cette même année, il reçoit une offre du ministère de la Jeunesse et des sports et il est nommé responsable de toutes les piscines tombant sous la tutelle du ministère.
 
«J'ai travaillé pendant un peu plus de trois ans après quoi j’ai finalement atterri à la compagnie IBL, toujours comme technicien», relate Ajay.
 
Toujours insatisfait, il quitte la compagnie après 12 ans de service et fonde sa propre entreprise sous le nom de Family Entertainment.
 
«Durant mon parcours professionnel, j’ai beaucoup voyagé et j’ai remarqué qu’à l’étranger il y avait plein de divertissements pour les enfants dans les grands centres commerciaux. Comme les machines à jeux ou comme celles où on peut avoir une peluche avec uniquement une pièce de Rs 10. Je me suis alors dit pourquoi ne pas les introduire à Maurice ?» C’est ainsi qu’Ajay importe une série de ces machines de Taïwan et les place un peu partout à travers le pays. «Cela a marché. Beaucoup mieux que je ne l’avais prévu», dit-il.
 

Le déclic

Il savourait le goût de la réussite jusqu’en 2008, où Ajay est très affecté par les inondations qui avaient endeuillé Mont-Goût. Tout le monde mettait le blame sur le gouvernement, souligne-t-il, mais quand «me kan monn bien reflesi, monn panse ki nou bizin zour nou mem parski se nou ki pe polie lanvironnman e pe zet tou zafer partou.»
 
C’est à partir de là qu’Ajay décide de faire quelques chose pour protéger l’environnement. Et c’est avec le soutien de son épouse et de ses enfants qu’il commence ses recherches pour la fabrication de sacs biodégradables. Il prend un grand risque et investit tout ce qu’il a dans ce projet. Ajay décide de mettre le cap sur la Grande péninsule pour faire venir les machines qui vont fabriquer ces sacs en papier.
 
«Pour faire le marketing de mes produits, j’ai fabriqué au début environ 25 000 sacs et je me suis dirigé vers les grands supermarchés pour commencer une campagne de sensibilisation.»
 

Premiers contrats

Finalement, Ajay s’en retourne avec un premier contrat en poche. «J’ai été très heureux lorsque Winner’s et Jumbo m’ont répondu favorablement. Après un certain temps, d’autres centres commerciaux m’ont approché pour placer leurs commandes.»
 
En constatant ce premier succès, Ajay décide de voir plus grand et d’introduire des idées innovatrices. Il découvre, lors d’un voyage en Chine, des gobelets en papier. «J’ai importé de nouvelles machines et j’ai décidé d’élargir le champ du travail.»
 
Aujourd’hui, même si Ajay travaille pour plusieurs grandes compagnies nationales et internationales, il garde les pieds bien sur terre.
 
«À travers mon entreprise, non seulement je nourris ma famille et je fais du business, mais je contribue aussi à protéger notre environnement», ajoute-t-il car il mène également campagne sur sa page Facebook sous le nom d’Eco Cups.