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Femmes victimes de la BAI: «Qu’on nous vienne en aide !»

2 avril 2015, 15:47

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Femmes victimes de la BAI: «Qu’on nous vienne en aide !»

Depuis que le scandale de la BAI a éclaté, elles vivent dans l’angoisse. Ces femmes, la plupart des retraitées et des veuves, disent appréhender le futur. Elles ont investi une bonne partie de leurs économies dans le plan d’assurance Super Cash Back Gold (SBCG). Toutefois, elles comptent bien retrouver la couleur de leur argent. Pour ce faire, elles envisagent de se regrouper en une association afin de se faire entendre des autorités.

 

À l’instar d’Yvonne qui est déterminée à lutter jusqu’au bout afin de convaincre le gouvernement de revoir sa position concernant les 24 000 détenteurs du SCBG. «Comme moi, il y a plusieurs femmes qui ont investi dans cette police d’assurance afin de pouvoir subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles», explique-t- elle. Aujourd’hui, elles se retrouvent, selon Yvonne, dans l’incapacité de joindre les deux bouts.

 

Elle a tout perdu

 

Depuis une semaine, Chantal, âgée de 71 ans, cumule les nuits blanches. Elle est tétanisée non seulement à l’idée de perdre tous ses investissements mais aussi de ne pouvoir payer les dépenses médicales de son époux, atteint d’un cancer avancé du côlon, et de son fils invalide. «On a investi la totalité de la somme qu’on a reçue de la vente de notre maison ainsi que le lump sum de mon époux dans des actions de la Bramer Property Fund et dans le SCBG», raconte Chantal qui se remet, elle-même, d’un cancer.

 

Les dividendes et les intérêts que le couple percevait lui permettaient de payer le loyer et les dépenses médicales qui avoisineraient les Rs 17 000 mensuellement. «Le loyer n’a pas encore été payé. Les médicaments s’épuiseront bientôt. On se retrouve sans le sou. Je ne sais plus quoi faire», balbutie-t-elle entre deux sanglots.

 

Drame humain

 

«Qu’on nous vienne en aide !» C’est le cri de désespoir de Jeanne, 58 ans. Cette ancienne enseignante a dû abandonner son emploi il y a  dix ans quand on a diagnostiqué la maladie de Parkinson chez son époux. Ayant reçu une petite somme en  héritage, elle l’a investie dans la BAI. «Mon mari ne travaille pas. Je ne reçois pas de pension. Les intérêts que je recevais représentaient ma seule source de revenu», déclare-t -elle d’une voix sanglotante.

 

Privée de revenu  du jour au lendemain, Jeanne ne compte pas rester les bras croisés. «Il y va de mon gagne-pain. Il faut que le gouvernement assume ses responsabilités en mettant un terme à ce drame humain», laisse-t -elle entendre.