Publicité

EXCLUSIF: la lettre de Dawood Rawat

8 avril 2015, 21:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

 EXCLUSIF: la lettre de Dawood Rawat
Pourquoi a-t-il accepté de céder la BAI pour Re 1 ? La question est sur toutes les lèvres après qu’au Parlement hier, le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a révélé qu’il est en présence d’une telle offre venant de Dawood Rawat. Quelques heures plus tard, Me Yousuf Mohamed, qui représente ce dernier, s’interroge, lui, sur une lettre que son client a fait parvenir au ministre des Services financiers, Roshi Bhadain, et à l’Attorney General, Ravi Yerrigadoo. Lettre dans laquelle il a accepté de se séparer du groupe BAI. L’express est en présence de cette lettre. En voici les faits saillants.
 
Le 2 avril dernier, 24 heures après la révocation de la licence de la Bramer Bank par les autorités, Dawood Rawat écrit aux ministres Roshi Badhain et Ravi Yerrigadoo.  Le grand patron du groupe BAI se présente comme le président de Seaton Investment où il contrôle 85 % des actions.  Seaton de son côté détient la quasi-totalité des actions du groupe BAI.   

«The Holding Company may fail»

Dawood Rawat concède ensuite les risques que Seaton et toutes ses entités « may fail» et dit craindre les préjudices colossaux que cela puisse causer aux détenteurs de polices d’assurance, les épargnants en banque, les employés et l’économie nationale.  Il enchaîne en s’engageant formellement à vendre toutes les actions que détient Seaton Investment dans BAI pour «a nominal value of MUR 1 (One Rupee)» et dit  y annexer sa lettre de démission tout en promettant celles de tous les directeurs et tous les membres de sa famille. Dans le même ordre d’idées, Dawood Rawat dit céder tous les actifs de la compagnie.
 
Cette lettre, rédigée sur une note d’aveu, comprend cependant un paragraphe où Dawood Rawat recherche le soutien du gouvernement pour la suite des événements.
 
«The above undertakings are given on the understanding that the member companies of the Holding Company will benefit from the support of Government in their ongoing operations.»
 
Le président du groupe BAI precise aussi que ce «deed of undertaking» ne constitue pas un aveu d’un quelconque délit au civil ou au criminel.  Cela, martèle-t-il, ne veut pas dire que «nous, les directeurs et actionnaires avons enfreint de quelconques règles».
 
La lettre enfin est protégée par une clause de confidentialité.  Lexpress.mu la révèle dans l’intérêt public.
 
Et voici ce que Me Yousuf Mohamed déclare à propos de cette lettre.