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A Mont-Roches: L’effrayant secret d’une maison lugubre

28 mars 2015, 15:40

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 A Mont-Roches: L’effrayant secret d’une maison lugubre

C’est un lieu qui recèle bien des mystères. Une bâtisse aux allures de maison hantée, aux vitres brisées et dont les murs intérieurs sont peints en noir. Sans oublier l’odeur  nauséabonde qui s’en dégage. Dans ce quartier de  Mont-Roches, les habitants se méfient de ceux qui y résident et les qualifient de «bizarres». Ils affirment que deux jeunes hommes y vivraient, séquestrés par leurs parents.

 

«Tous ceux qui ont vécu dans cette maison sont repartis aussi vite qu’ils sont arrivés», affirme un des habitants. Sauf le couple qui y a emménagé il y a maintenant huit ans avec ses deux enfants. Des enfants que certains voisins n’ont jamais vus mais dont ils entendent les cris pendant la journée.

 

Une prison pour les enfants

 

La maison serait une prison pour les enfants du couple, deux jeunes hommes aujourd’hui âgés de 28 et 25 ans. Selon des voisins, ils seraient séquestrés par leurs parents : leur mère est une femme au foyer de 60 ans et leur père est un cadre de la fonction publique. Les jeunes hommes, affirment des témoins, seraient ligotés à des chaises, nus, dans une des chambres, entourés de chiens et de chats.

 

Quand cette famille est venue s’installer à Mont-Roches, les habitants du quartier pensaient simplement qu’elle ne voulait pas se mêler aux autres. Mais ils se sont rendu compte qu’il s’agissait, en fait, d’une famille à problèmes.

 

Il était nu, avec de longs cheveux et de longs ongles noirs

 

«Parfois, on entend des voix dans la nuit. Cela a commencé à effrayer les enfants», explique une mère de famille. Ces voix venaient de l’étrange maison. Une jeune fille raconte que quand elle était encore enfant, elle a aperçu un homme accroché aux barreaux d’une fenêtre. Il était nu, affirme-telle, et avait les cheveux longs et de longs ongles noirs. Il semblait demander de l’aide. «J’ai eu peur. Je ne savais pas que ce couple avait des enfants», explique la jeune fille.

 

Quant aux voisins qui savaient que le couple a deux enfants, ils déclarent qu’ils ne les ont jamais vus depuis qu’ils ont atteint l’âge adulte : «Quand on demande à la femme où sont passés ses enfants, elle répond qu’ils sont à l’étranger.»

 

C’est quand un incendie a éclaté alors que la femme n’était pas là que certains ont su que les deux garçons vivaient dans la maison. Un témoin affirme les avoir vus attachés à une chaise, nus.

 

La mère marche seule le soir, une bougie à la main

 

Peu après cet épisode, curieux de savoir ce qui se tramait à l’intérieur, les voisins se sont mis à épier les mouvements du couple et de ses deux enfants. Ils  voulaient vérifier, disent-ils, si ce qu’ils avaient vu était une pratique courante. Une femme ajoute que «toute la journée, les enfants crient. Ils jurent, disent des obscénités».   Quand nous nous sommes nous-mêmes approchés de  la maison en l’absence de leur mère, ils nous ont interpellés, lançant des obscénités et demandant «enn bout dipin».

 

Quant à la maîtresse de maison, confient certains, elle déambulerait souvent dans sa cour à la nuit tombée, tenant une bougie allumée dans les mains. Elle ferait des allers-retours en marmonnant des mots que personne ne comprend. Un voisin se plaint de ne pouvoir inviter des proches chez lui «car ils auront peur en voyant cela».

 

Plusieurs dépositions à la police

 

Des voisins affirment qu’ils ont déjà essayé de venir en aide à la famille mais bien mal leur en a pris. Ils se seraient fait insulter par le couple. Des personnes ont plusieurs fois contacté les autorités pour leur demander de tirer au clair les agissements de cette famille. Elles ont fait plusieurs dépositions à la police.

 

Une source policière confie que le cas avait été référé à la Child Develoment Unit (CDU) mais qu’aucune suite n’a été donnée. Les voisins sont catégoriques. Ils déclarent qu’ils se sont aussi adressés à la CDU et «des cadres sont venus une seule fois. Puis plus rien». Contacté, un cadre de la CDU n’a pas souhaité nous répondre.

 

De son côté, la mère des jeunes hommes montre du doigt les voisins qui, selon elle, ont tout inventé. «Ils inventent des sottises. Mes enfants sont malades. Ils ont déjà été pris en charge par un psychiatre mais rien n’a marché», s’exclame-t-elle. Elle réfute les allégations portées contre elle et affirme n’avoir jamais ligoté ses garçons.

 

Nous avons insisté pour rencontrer ces derniers mais leur mère a refusé. Nous avons aussi tenté de prendre contact avec le père, mais en vain.