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Décès d’Iqbal Toofany: le témoin oculaire participe à une reconstitution

14 mars 2015, 10:20

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Décès d’Iqbal Toofany: le témoin oculaire participe à une reconstitution
L’exercice s’est déroulé jusqu’aux petites heures du matin. Un homme âgé d’une cinquantaine d’années, qui affirme avoir vu Iqbal Toofany se faire tabasser au poste de police de Rivière-Noire, a participé à une reconstitution vers 1h30 ce samedi 14 mars. Il a indiqué aux membres des forces de l’ordre présents où il se trouvait, ce qu’il a vu et entendu dans la nuit du 1er au 2 mars.
 
«Il a indiqué à la police où il était ce jour fatidique. La police a pris les measurements qu’il fallait», a déclaré son avocat Me Assad Peeroo. Selon lui, un exercice d’identification pourrait avoir lieu.

Protection rapprochée

Le quinquagénaire a auparavant consigné une longue déposition en présence de ses hommes de loi Mes Assad Peeroo et Kaviraj Bokhoree, avoué, dans les locaux du Central Criminal Investigation Department (CCID). Il a exprimé le souhait de bénéficier d’une protection rapprochée, par peur de représailles. Il a aussi expliqué les raisons qui l’ont poussé à jurer un affidavit mardi et de déposer une copie à la Commission des droits de l’homme. 
 
 
Dans la nuit du 1er mars, allègue-t-il, il travaillait non loin du poste de police de Rivière-Noire lorsqu’il a entendu les cris d’une personne qui lançait «pa bat mwa». Il dit avoir vu des policiers malmener et insulter un suspect, menaçant de le «tuer» s’il ne passait pas aux aveux.

«Comme un animal»

Le lendemain matin, aux petites heures, le quinquagénaire soutient avoir vu les officiers «traîner» le suspect «comme un animal» hors du poste de police. C’est par la suite, avance-t-il, qu’il a appris qu’un homme est mort en ces lieux.
 
 
Iqbal Toofany, âgé de 42 ans, est décédé à l’hôpital Victoria après avoir été arrêté à un barrage routier à bord d’une Toyota Vitz, car sa vignette ne correspondait pas à sa plaque d’immatriculation. Raison: l’ancien propriétaire avait gardé sa plaque personnalisée.
 
Cinq policiers du poste de Rivière-Noire sont provisoirement accusés d’avoir torturé le défunt. Mais ils nient avoir porté la main sur le suspect.