Publicité

Résidence Laurel : «Des conducteurs d’autobus refusent de passer chez nous»

10 mars 2015, 10:22

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Résidence Laurel : «Des conducteurs d’autobus refusent de passer chez nous»

«Cité Perdi.» C’est ainsi que le quartier connu aujourd'hui comme Résidence Laurel, qui a été baptisé comme tel en 2005, était surnommé auparavant. Et selon des habitants, les choses n’ont pas beaucoup changé depuis. En effet, le quartier manque cruellement d’infrastructures, estime Julien Edy Pooleea, le président des forces vives de Résidence Laurel. Pire, certains autobus refusent de desservir ce quartier qui se trouve à plus d’un kilomètre de la route principale du village de Lallmatie, selon ses dires.

 

«Je vis ici depuis la création de ce quartier, et rien n’a changé. Nous sommes les oubliés de Lallmatie», déplore Julien Edy Pooleea. Le fait que des autobus refusent dorénavant de venir jusqu’à Résidence Laurel inquiète le président des forces vives. Et pour cause, petits et grands doivent maintenant parcourir plus d’un kilomètre pour pouvoir prendre le bus,dit-il. «Certains conducteurs de bus affirment que la route est trop étroite et qu’ils ne peuvent entrer. Pourtant, il y a deux propriétaires de bus qui habitent ici et ils font le va-et-vient tous les jours», lance un habitant.

 

«Nous avons envoyé plusieurs lettres aux autorités concernées afin qu’elles remédient à la situation. Mais elles sont restées sans réponse», déplore le président des forces vives.

 

Même son de cloche du côté d’Eric Canagachevey, habitant de la localité et fondateur de l’association Une chance d’avancer, qui milite pour préserver les jeunes de divers fléaux. Il déplore le manque d’infrastructures et de loisirs dans le quartier. «Dans le passé, je travaillais avec des jeunes qui habitent le village. Je louais un bâtiment où plusieurs activités étaient organisées. Nous avions même une école de boxe. Malheureusement, j’ai dû mettre la clé sous le paillasson car cela coûtait trop cher», dit-il.

 

Eric Canagachevey explique qu’il n’y a ni centre de loisirs, ni jardin d’enfants dans le quartier. Les jeunes et les autres habitants passent donc leur temps dans la rue.«Les enfants jouent dans la rue et nous aussi. Le centre social est trop loin. Il faut beaucoup marcher pour y arriver», raconte un habitant.

 

Mais ils gardent espoir. D’autant plus que le ministre Raj Dayal, qui était en visite chez eux en décembre dernier, leur aurait promis de les aider, selon leurs dires. «Il nous a écoutés et a promis de faire le nécessaire», lance Eric Canagachevey. Notre interlocuteur explique qu’il a de nouveau contacté le ministre la semaine dernière. «Je sais qu’avec toutes les formalités nécessaires, cela va prendre un peu de temps. Mais nous espérons que, cette fois, les autorités ne nous laisseront pas tomber», ajoute Eric Canagachevey.

 

Nous avons tenté, à plusieurs reprises, de joindre un responsable de la National Transport Authority pour une réaction hier, mais en vain.

 

Julien Edy Pooleea, président des forces vives (à g.), et Eric
Canagachevey espèrent que les autorités réagiront.