Publicité

Terres de l’Etat: plusieurs dossiers envoyés au parquet et à la police

5 mars 2015, 20:48

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Terres de l’Etat: plusieurs dossiers envoyés au parquet et à la police

La liste s’allonge de jour en jour. Showkutally Soodhun et son ministère semblent bien loin d’en avoir fini avec la récupération des terrains publics octroyés à desproches de l’ancien gouvernement. Après avoir repris, la semaine dernière, 112 arpents sur les 1 150 identifiés, le ministre s’attaque à de nouveaux dossiers.

 

Cette semaine, le couperet est tombé pour un autre bénéficiaire de terres de l’État. Le couple Abdool Rashid Ansaluth devra rendre les 4 arpents de terre à Cap-Malheureux que lui avait octroyé l’ancienne administration. Raison évoquée : les plans n’ont pas été soumis et «les frais de réservation» n’ont pas été payés.

 

Le samedi 28 février, Showkutally Soodhun avait déjà annoncé que le gouvernement compte résilier le bail de Vijayi Om Hamara, qui avait bénéficié de 5 arpents et 55 perches à La Vigie.

 

Six nouveaux cas examinés

 

Le ministère s’intéresse désormais à six nouveaux cas, qui ont tous été envoyés au parquet. Parmi ceux-ci, on retrouve Tirupa Tourism Enterprises Ltd, dont Leckram Nundlall  en est le représentant. Cette compagnie a reçu 12 arpents et 94 perches à Anse-La-Raie. L’Etat aurait accusé un manque à gagner de Rs 2 millions à la suite de  cette transaction, en raison du  non-paiement de la location due par Leckram Nundlall.

 

L’Etat compte aussi reprendre à Ajay Rughoobur les 30 perches qui lui ont été allouées à Butte-à-l’Herbe. Aucun développement n’y a été fait, contrairement à ce que prévoyait le contrat.

 

Le gouvernement Ramgoolam avait également accordé à un consortium d’actionnaires 44 perches à Union-Ribet. Le consortium est composé de Mike Steve Genave, Mahendra Unnoop, Mahess Unnoop, Sachin Bundhoo et Vishnu Appadoo. Tout comme à Butte-à-l’Herbe, ce terrain est resté en friche malgré les conditions exigées dans le bail.

 

À Melville, un terrain de 3 arpents et 17 perches est au centre d’un litige. Alloué à Govenland Ltd, dont Tommy Ah Teck est le représentant, ce terrain n’a connu aucun développement depuis son obtention en 2006.

 

En 2007, Kwavungu Ltd a reçu 4 arpents de terre à Bel-Air. La représentante, Janine Wick, a signé le bail la même année. Depuis, ces terres sont restées telles qu’elles, et des factures n’ont toujours pas été réglées.

 

Le cas d’Armoorgum Appandi sera aussi référé au parquet. Le terrain de 38 perches à Pomponette dont il a bénéficié en 2012 n’a jusqu’ici pas été développé.

 

L’ICAC ouvre deux enquêtes

 

Par ailleurs, l’Independent Commission against Corruption (ICAC) a ouvert deux enquêtes sur des cas suspects.

 

Le premier concerne un terrain de 30 perches à Melville, accordé à la compagnie Oak Heaven Ltd, dont Coorsheed Ally Beegun est le représentant. Le ministère explique que le bénéficiaire souhaitait développer un projet immobilier et avait fait construire une route afin d’avoir un accès direct à la plage. Dans un premier temps, le département concerné a refusé ce développement, mais est finalement revenu sur sa décision «sur certaines instructions».

 

Soleil de Melville, représenté par Dharanjay Mohess (Jojo), fera aussi l’objet d’une enquête de la commission anticorruption. La compagnie, qui a reçu 6 arpents de Pas géométriques, a changé l’actionnariat initial de la compagnie.

 

Deux autres cas référés à la police

 

Le terrain de 9 arpents et 45 perches reçu par Vikram Bhunjun, à travers la Société Western Marina à Rivière-Noire, sera quant à lui examiné par la police. Le ministère indique qu’un surplus de 2 arpents et 50 perches ont été alloués en 2014, et ce sans le feu vert de l’ancienne administration.

 

De même, 10 perches ont été octroyées à Gowry Bahal, à Vacoas, au lieu des 7 perches qui avaient initialement été convenues. Dans ce cas-ci, ce serait un ancien haut conseiller au bureau du Premier ministre qui aurait donné des instructions en ce sens.