MDFP: les détails sur des commissions touchées par Soornack à venir

1 mars 2015

1 mars 2015, 12:15

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MDFP: les détails sur des commissions touchées par Soornack à venir

Comment la Mauritius Duty Free Paradise (MDFP) s’est-elle, aujourd’hui, retrouvée parmi les boutiques hors taxes les plus chères au monde ? Une enquête ouverte par le gouvernement en début d’année sur les opérations de la MDFP a abouti à des informations des plus surprenantes. Au cœur de ce scandale : Nandanee Soornack qui aurait touché des commissions conséquentes, soit plusieurs centaines de millions de roupies, sur le chiffre d’affaires des boutiques hors taxes de l’aéroport.

Cette enquête s’intéresse en particulier aux contrats liant la MDFP à l’un de ses fournisseurs étrangers, une société suisse Dufry. Parmi les nombreux documents entre les mains du gouvernement, l’un, signé par les parties concernées, atteste que Nandanee Soornack a été rémunérée en tant qu’«agent» intervenant entre la MDFP et la société étrangère.

Selon les informations glanées au fil de cette enquête, les prix dans les boutiques hors taxes ont grimpé de 10 % à 40 % depuis juin 2014. Au départ, le fournisseur ciblé avait été sélectionné pour ses prix compétitifs, de l’ordre de 5 % à 25 % moins chers.

Les premières informations sur ce deal avaient filtré en 2011 après le départ du Mouvement socialiste militant (MSM) du gouvernement de Navin Ramgoolam, sur fond d’affaire MedPoint. En janvier 2013, le leader du MSM Pravind Jugnauth s’était appesanti sur le rôle joué par Nandanee Soornack dans le deal conclu entre la MDFP et le fournisseur concerné. Il avait accusé l’ancien chef du gouvernement de lui avoir donné des instructions pour octroyer un contrat à ce dernier afin de favoriser deux des proches de Navin Ramgoolam, dont Nandanee Soornack.

Le leader du MSM était même allé jusqu’à préciser la nature des relations entre l’ancienne habitante de Carreau-Laliane et Navin Ramgoolam. Ce qui avait alors poussé celle-ci à saisir la Cour suprême pour interdire à l’express et au Mauricien de parler de certains aspects de sa vie privée.