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Il réussit là où son père boulanger a échoué

26 février 2015, 11:18

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Il réussit là où son père boulanger a échoué
Il livrait du pain dans les villages avoisinants mais aspirait à mieux. Et n’écoutant que sa passion, Adil Peerally a réalisé le rêve de son défunt père : ouvrir sa propre boulangerie.
 
Le rêve inachevé de son père, il le réalise aujourd’hui. Adil Peerally a ouvert sa propre boulangerie à St-Pierre, il y a un mois. Avant lui, son père Rashid avait été boulanger mais a dû mettre la clé sous la porte à cause de soucis financiers.
 
À 34 ans, Adil Peerally prend aujourd’hui une revanche sur la vie en hommage à son père décédé il y a 12 ans avec le regret de n’avoir pas pu garder la boulangerie familiale. Aujourd’hui, malgré les risques du métier et la compétition des autres boulangeries, son benjamin goûte au plaisir de fournir du pain tous les matins aux habitants de la région.
 
Marié à Mehzabeen et père d’une fille d’un an, Alisha, Adil a travaillé avec son père dès son plus jeune  âge. De Rashid, il dit qu’il «a, de tout temps, été dans le domaine. Et le métier de boulanger était sa passion car il faisait ce travail avec beaucoup d’amour». 
 
D’ailleurs, le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre car après ses études, Adil a travaillé comme marchand de pains et a toujours donné un coup  de main à cette affaire familiale. Malheureusement, avant qu’il n’atteigne l’âge de 20 ans, son père perd le business suite à des problèmes financiers.
 
«Après cette perte, je lisais un grand regret dans les yeux de mon père», ajoute Adil. Il a toutefois continué à livrer le pain dans les villages avoisinants de Dagotière, Petit-Verger et Circonstance, entre autres.
 
Quelques années plus tard, Adil ouvre un supermarché sous le nom d’Eco Supermarché, à St- Pierre. Sa femme Mehzabeen et sa soeur Parweza lui apportent leur soutien. Néanmoins, malgré le succès de celui-ci, Adil ressent un grand vide dans sa vie. «C’était comme s’il me manquait quelque chose ou bien que je devais faire autre chose», confie-t-il.

Réveil à une heure du matin

Ainsi, il y a un an, il a pris une décision qui a bouleversé sa vie. Il entame les démarches pour ouvrir une boulangerie. Et, avec l’aide de sa famille et de ses beaux-parents, il ouvre les portes du Moulin des Pains qu’il a aménagé dans le supermarché. Ce qui permet à son supermarché d’être doté d’un coin pâtisserie car Adil prépare aussi bien des gâteaux.
 
Désormais, il se lève à une heure du matin pour la cuisson des pains. «Je supervise le travail et en même temps je donne un coup de main quand c’est nécessaire car je maîtrise très bien ce domaine » affirme-t-il. Après les fourneaux, le travail n’est pas fini. Adil enchaîne avec la livraison. Malgré les plus gros efforts et les sacrifices qu’il doit faire, Adil assure qu’il se sent désormais bien dans sa peau.
 
Pour ce fils de boulanger, ce métier est beaucoup plus qu’un moyen de se faire de l’argent, il a une valeur sentimentale. «Je suis sûr que là où est mon père, il est en paix et il est fier de moi.»