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On a testé…Dalon, à Grand-Baie

22 février 2015, 11:36

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On a testé…Dalon, à Grand-Baie

À l’occasion d’une sortie dominicale à Grand-Baie, je suis tombée sur une varangue originale, façon «blue vintage», à la rue du bazar, Racket Road. Qui ne se traduit d’ailleurs pas par «rue du racket» en français... Bref, j’ai tourné mes talons pour aller tâter du Dalon. Et c’était une sacrée révélation. 

 

NOTE : 8,5/10

 

HEURE : Autour de 14 heures. J’y suis allée deux dimanches à 15 jours d’intervalle. À ma première visite, le «bar à salades, pizzeria, café» (il ne prétend pas être un restaurant) venait d’ouvrir la veille. Une horde de joyeux lurons,amis du propriétaire, était passée pour fêter la «soft opening» et l’avait dévalisé. Cela n’aurait pas été très honnête de ne se baser que sur ce jour pour tester.

 

Le second dimanche, la carte avait déjà connu quelques améliorations (comme le petit dej ajouté). Le Dalon est une «cantine», ouverte de 10 heures à 18 heures en semaine et jusqu’à 22 heures en week-end. Horaires indicatifs, ce petit établissement étant flexible en fonction de la demande.

 

AMBIANCE : Celle de la rue. Les tables, pouvant accueillir une vingtaine de couverts, sont en terrasse. La cuisine, ouverte, est à l’intérieur. Donc, c’est au choix, ambiance touristes qui se promènent, marchands qui s’interpellent, jeunes qui «fréquentent», flâneurs...

 

Dommage que la sympathique sélection musicale (dont Buena Vista Social Club) soit étouffée de temps en temps par les motos trafiquées qui concourent à la Formule 1 de la pollution sonore. Suggérons d’inviter super-commandant Dayal de la «décibels killer team». En plus, il sera content, on n’y sert pas de chien !

 

La décoration sortie tout droit de chez un brocanteur créatif : bois et métal recyclés, bassine en fer-blanc, cage à oiseaux (qui n’enferme que des ananas), balié coco, Zéphyr aux yeux bleus, joufflu, qui souffle un air… plutôt chaud. Ça tape dur en février à Grand-Baie ! Heureusement, le Dalon a mis des voiles (et non les voiles) cette semaine, histoire de faire de l’ombre.

 

LE REPAS : Pour se rafraîchir, un bon jus de fruits frais baptisé «aime ta femme ou ton mari», avec orange, carotte et gingembre ! Le Dalon ne sert pas d’alcool, mais on trouve de quoi compenser (citronnade au miel ou thé glacé à la citronnelle faits maison).

 

Pour se sustenter… le choix est cornelopantagruelien. Côté «Moris» : rougaille de poulet aux «chevrettes sèches», ou aux ourites séchées, curry de poulet façon grand-mère ou de poisson au lait de coco, vindaye d’ourites et mines bouillies dans leur bain de soupe au crabe avec oeuf poché.

 

Côté «dehors» : thon micuit, burgers de cerf ou de poulet faits maison... Sinon, il y a les pizzas, les salades (je n’ai jamais considéré une salade comme un plat, plutôt comme un truc à se mettre sous la dent… on ne va donc pas élaborer dessus).  

 

Lors de ma première visite, les mines n’étaient pas sorties de leur trou. C’est ce que je me suis empressée de prendre la seconde fois. Même si j’avais été pingre, j’aurais dépensé sans compter pour en manger ! À vous donner envie de toujours reprendre le même plat. La soupe est une bisque, pas juste un jus de carapace. Heureusement que j’avais pris un tartare d’empereur au jus de cresson et à la pomme (pas sur la carte, mais le patron aime se faire et faire plaisir avec ses plats du jour) en entrée, sinon j’en aurais repris.

 

Le premier dimanche, j’avais dévoré le burger de cerf. Préparé avec plein d’épices et de fines herbes, cravaté d’oignons confits dans son costume de pain, il est parfumé à souhait. Plus de place pour la panacotta au coulis de mangue, les deux fois. Mais pour le vrai expresso, si.

 

SERVICE : Qui dit petite équipe dit service personnalisé. Vous avez déjà vu un restaurant où le client choisit la cuisson de sa pizza, vous ? Où on vous donne le choix pour votre tartare entre la sauce sucrée miel/citron et la version salée ? Artee, Lawrence, Olivier, Mamé et Darry forment une belle brochette (pas au menu par contre !).

 

VALUE FOR MONEY : Rs 190 les burgers, Rs 200 les pizzas, Rs 160 les mines au crabe, Rs 190 les caris avec leurs grains secs et tout le tintouin… Rs 60 le thé glacé, Rs 100 le jus frais… on ne se fait pas racketter, contrairement à ce que le nom de la rue pourrait laisser croire….

 

PROCHAINE VISITE : Très bientôt en soirée, une fois le soleil couché, lorsque les bruits de la ville se mettent en sourdine. Histoire d’emmener monsieur tester «aime ta femme ou ton mari»…