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Cinq adolescents mis en examen après la profanation à Sarre-Union

19 février 2015, 09:40

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Cinq adolescents mis en examen après la profanation à Sarre-Union

Les cinq adolescents qui ont reconnu avoir vandalisé le cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) ont été mis en examen mercredi pour profanation de sépultures en raison de la religion des défunts et dégradation de biens publics en réunion, conformément aux réquisitions du parquet.

 

Présentés à un juge d'instruction, les cinq mineurs ont été soumis à un contrôle judiciaire qui leur interdit notamment de paraître à Sarre-Union et placés, pour quatre d'entre eux, en centre éducatif, le cinquième étant confié à un tiers digne de confiance, selon un communiqué du procureur.

 

Ils encourent jusqu'à sept ans de prison, moitié moins si l'excuse de minorité est retenue.

"Malgré les dénégations des intéressés, la connotation et le mobile antisémite de leur comportement apparaissent clairement", a indiqué le procureur de Saverne, Philippe Vannier, lors d'une conférence de presse.

 

Il a précisé que les cinq adolescents avaient, selon leurs dires, assorti leur saccage de gestes tels que saluts nazis et crachats sur des étoiles de David.

 

Quelque 250 tombes ont été saccagées jeudi dernier par renversement de stèles, arrachages de colonnes, ouvertures de caveaux tandis qu'un monument en mémoire des victimes de la Shoah était détérioré.

 

Un lycéen s'était dénoncé à la gendarmerie, lundi dernier, et avait mis en cause quatre de ses camarades, au vu de l'émotion suscitée par la découverte de la profanation dimanche.

 

"Il semble, du recoupement de leurs déclarations, qu'un premier acte de dégradation ait eu lieu et que ce premier ait déclenché une sorte de frénésie collective chez ces jeunes qui les aurait conduit au saccage de sépultures", a indiqué le procureur.

 

Selon le parquet, les cinq jeunes, qui sont âgés de 15 à 17 ans et originaires de la région, niaient, dans leurs premières auditions, avoir agi par antisémitisme.

 

Le président de la République, François Hollande, s'est recueilli mardi sur les lieux en compagnie des représentants du culte israélite en France et dans le Bas-Rhin.

 

Le chef de l'Etat s'est refusé à banaliser un événement dans lequel il a dit voir "l'expression des maux qui rongent notre République".