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Hôpital Brown-Séquard: Un ancien patient raconte son «calvaire»

18 février 2015, 15:34

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Hôpital Brown-Séquard: Un ancien patient raconte son «calvaire»

Ils sont censés encadrer des patients atteints de maux divers. Allant de l’alcoolisme aux maladies mentales. Mais, selon un ancien patient, le comportement de certains employés de l’hôpital Brown Séquard laisserait à désirer.

 

Paul (prénom fictif) a passé dix jours dans cet hôpital psychiatrique pour se faire soigner de problèmes liés à l’alcool. Il décrit son séjour comme ayant été un véritable «calvaire». Rencontré dimanche à son domicile, il nous a conté sa mésaventure.

 

Cet habitant de Camp-Levieux, âgé de 46 ans, avait été admis dans une chambre avec six autres patients, des alcooliques et des drogués. Il soutient avoir été forcé à rester cloîtré dans cette pièce avec les autres patients. Cependant, il avoue que même si certains seraient quelque peu cleptomanes, ses compagnons de chambre s’entraidaient.

 

Il aurait été insulté par un employé de l’hôpital

 

Ce qu’il déplore, c’est le traitement infligé par certains employés. Il allègue avoir été insulté par l’un d’eux qui, selon lui, était sous l’influence de l’alcool dans la nuit du 4 février. «J’étais au rez-de-chaussée car j’avais des maux de tête et j’avais été pris d’un malaise. Quand j’ai demandé à un domestique de m’aider à regagner ma chambre au premier étage, il avait toutes les peines du monde à se tenir debout», raconte Paul. Et d’ajouter que l’homme l’aurait menacé. «C’est un infirmier qui l’a calmé», affirme notre interlocuteur.

 

Par ailleurs, cet ancien patient critique aussi les horaires de distribution des repas. «Le dernier repas de la journée est servi à 16h30. Et ce n’est que le lendemain à 8 heures que le prochain est servi», poursuit Paul.

 

«Pikir bef»

 

Ses jours au sein de cet établissement se ressemblent. Après les repas, il soutient que ses compagnons de fortune et lui seraient enfermés dans leurs chambres. «Pas question d’aller plus loin que la salle à manger et les chambres, sinon vous serez transféré dans une cellule spécialement aménagée», relate notre interlocuteur. Ils n’auraient pas non plus droit à la télévision destinée aux patients. «Ce sont les infirmiers qui regardent la télévision.» Et selon notre interlocuteur, lorsque les patients s’élèveraient contre les mauvais traitements subis, ils recevraient une injection appelée «pikir bef».

 

Paul a informé son médecin du traitement qu’il a subi lors de son séjour à l’hôpital psychiatrique. Nous avons tenté de joindre un responsable de l’établissement à plusieurs reprises pour une réaction, en vain.