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Abe souhaite que l'armée japonaise puisse opérer à l'étranger

2 février 2015, 18:46

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Abe souhaite que l'armée japonaise puisse opérer à l'étranger

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré lundi qu'il souhaitait discuter d'un cadre permettant à l'armée de porter secours aux ressortissants japonais en danger, après la décapitation d'un deuxième Japonais annoncée samedi par l'Etat islamique.

 

Shinzo Abe, qui ne cache pas sa volonté de voir le Japon adopter une position plus musclée en matière de sécurité, souhaite que le parlement vote cette année la levée de l'interdiction faite à l'armée de se battre à l'étranger pour aider des pays alliés qui seraient attaqués.

 

Cette nouvelle doctrine, connue sous le nom d'autodéfense collective, constituerait le changement de politique militaire le plus important depuis la remise sur pied de l'armée japonaise il y a 60 ans après sa défaite lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

La seule façon de combattre le terrorisme est de travailler avec la communauté internationale et de renforcer les mécanismes pour assurer la sécurité du peuple japonais, a dit Shinzo Abe.

 

"Si nous n'agissons pas ensemble parce que nous avons peur des terroristes, nous donnerons simplement à ces terroristes méprisables ce qu'ils veulent", a déclaré le chef du gouvernement.

 

Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), qui contrôlent de vastes secteurs de Syrie et d'Irak, ont diffusé au cours du week-end une vidéo qui montrerait la décapitation du journaliste Kenji Goto, âgé de 47 ans, capturé à la fin octobre. Cette vidéo a été mise en ligne une semaine après une autre, où l'on voyait le corps décapité de l'autre otage japonais, Haruna Yukawa, que les djihadistes avaient capturé en août alors qu'il se trouvait en Syrie pour créer une société de sécurité.

 

Le gouvernement Abe avait fait ces derniers jours du sauvetage de Kenji Goto sa priorité. Dans une vidéo diffusée le 20 janvier, où apparaissaient semble-t-il les deux otages japonais, l'Etat islamique avait menacé de les exécuter si le Japon ne lui versait pas une rançon de 200 millions de dollar.

 

Le secrétaire général du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, a écarté lundi l'idée que Tokyo ait été prêt à verser la rançon, assurant que le Japon n'avait pas l'intention de négocier avec les djihadistes.