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Terre-Rouge-Verdun: le financement des réparations sur le tapis

27 janvier 2015, 11:06

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Terre-Rouge-Verdun: le financement des réparations sur le tapis

Les réunions se multiplient au ministère des Infrastructures publiques. Un seul sujet au menu: le tronçon fissuré de la route Terre-Rouge–Verdun, entre les ronds-points de Ripailles et Valton. Après plusieurs visites sur le terrain et un état des lieux, le ministère et des experts légaux du gouvernement passent en revue tous les contrats octroyés lors des différentes étapes de la construction de cette autoroute. «La grande question est de savoir qui financera les travaux», a déclaré à l’express hier, lundi 26 janvier, le ministre Nando Bodha.

 

D’autant plus que le retention money, qui s’élevait à 10 % du coût des travaux,a été rendu au constructeur à seulement quelques semaines avant l’apparition des premières fissures, en décembre. En effet, la période moratoire d’une année à compter de la date de livraison de la route au gouvernement vient d’expirer. En d’autres termes, cela signifie que l’autoroute M3 n’est couverte par aucune garantie alors que le tronçon Terre-Rouge–Verdun a coûté quelque Rs 3 milliards.

 

À ce stade, il est difficile de dire qui entreprendra les travaux de réparation et combien de temps ceux-ci dureront. Et même quand ils seront achevés,  il s'avère que la route restera fermée pendant  un certain temps encore pour d’autres tests.

 

Hier, plusieurs ingénieurs du gouvernement se sont rendus sur le site pour  des prélèvements et un état des lieux des dégâts. Les 3m50 d’eau qui se trouvaient sous la route la semaine dernière sont toujours là et au même niveau.

 

Certains ingénieurs sont d’avis que, d’ici quelques jours, d’autres fissures apparaîtront et les crevasses s’agrandiront. «La route a été endommagée car l’eau a fait gonfler le sol, le rendant instable. Maintenant que le soleil est de retour, la terre  aura séché dans quelques jours. Il faudra quand même s’attendre à un affaissement de cette partie de la route», explique l’un des ingénieurs du gouvernement.

 

Le ministère des Infrastructures publiques attend l’arrivée d’un ingénieur de la firme de consultants BCEOM (désormais connue comme Egis International) ce matin. C’est cette firme française qui s’est occupée du design de la route et de la supervision des travaux.  D’ailleurs, le gouvernement estime que ce serait le design même qui serait la cause des fissures. Certains de ses ingénieurs sont d’avis que cette route aurait dû être construite sur du béton armé, et pas sur du remblai. Quant à la firme Colas, qui avait été chargée des travaux, elle estime qu’il y a deux solutions possibles : soit effectuer des travaux en surface sur la partie fissurée, soit tout démolir pour reconstruire une nouvelle route.