Sept soldats ukrainiens ont été tués et 24 autres blessés depuis dimanche dans les combats qui se sont intensifiés dans l'est de l'Ukraine, a annoncé lundi un porte-parole de l'armée ukrainienne.

Le conflit est entré ce week-end dans une nouvelle phase d'escalade avec l'offensive lancée par les séparatistes pro-russes contre Marioupol, une ville d'un demi-million d'habitants sur la mer d'Azov, entre la frontière russe et la Crimée.

Les rebelles ont également promis d'encercler la ville de Debaltseve, située entre Donetsk et Louhansk, où les combats sont les plus intenses, selon le porte-parole Vladislav Seleznyov.

Le gouvernement russe a rejeté lundi sur les autorités de Kiev la responsabilité de cette intensification du conflit et expliqué que les rebelles étaient passés à l'offensive pour "éliminer les positions d'où les forces armées ukrainiennes ont bombardé à l'artillerie lourde des zones peuplées", a déclaré le chef de la diplomatie russe.

"Nous observons des tentatives visant à faire dérailler le processus de paix et des tentatives menées encore et encore par la direction de Kiev pour résoudre le problème par un recours à la force afin d'étouffer le sud-est (ukrainien)", a ajouté Sergueï Lavrov.

"Ces tentatives ne mèneront nulle part", a-t-il poursuivi, appelant "nos partenaires occidentaux à ne rien faire qui puisse donner l'impression aux autorités de Kiev que toutes leurs actions auront automatiquement le soutien de l'Ouest".

Mais, en déplacement en Inde, le président américain Barack Obama a estimé que l'entraînement fourni par la Russie, mais aussi l'aide financière de Moscou et des troupes russes étaient à l'origine de cette offensive.

"Nous continuerons à suivre l'approche que nous avons adoptée jusqu'ici, qui est d'accentuer la pression sur la Russie (...) J'examinerai toutes les autres options possibles, à l'exclusion de la confrontation militaire, pour tenter de régler cette question", a-t-il dit.

Alors que les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réuniront mardi à Bruxelles, le président polonais Bronislaw Komorowski a demandé lundi à l'UE d'envisager un durcissement des sanctions contre Moscou.

"La riposte du monde occidental doit être très ferme", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.