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Euthanasier les chiens «de plage»: les ONG montrent les crocs

24 janvier 2015, 16:04

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Euthanasier les chiens «de plage»: les ONG montrent les crocs

Objectif : protéger l’industrie touristique en sécurisant les plages. Pour ce faire, le ministère de l’Environnement démarrera un projet dont le but est de ramasser tous les chiens qui y errent. Cette campagne, qui s’étendra sur six semaines, ciblera 26 plages. Un délai de trois jours sera accordé aux membres du public pour qu’ils adoptent un maximum de chiens. Passé ce laps de temps, le recours à l’euthanasie sera envisagé. 

 

Raj Dayal a indiqué qu’il est de son devoir de «sécuriser les plages. C’est dans l’intérêt national que cette campagne a été lancée». C’est la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) qui appliquera cette procédure. Le ministre se veut d’ailleurs rassurant et précise que «le projet est traité de façon très humanitaire».

 

Mais des ONG, telles que la Protection of Animals Welfare Society (PAWS) et la Saving Our Strays (SOS), ne sont pas de cet avis. Ganessan Gurunaden, le président de SOS, estime qu’une réunion s’impose entre les parties prenantes pour «discuter des autres alternatives». Selon lui, tous ceux qui souhaitent adopter un chien devraient payer une taxe supplémentaire, ce qui devrait les responsabiliser.

 

Une pétition pour que le ministère propose une alternative à l’euthanasie

 

Ce que confirme Vishnee Dubessay, fondatrice de l’ONG. Elle affirme que le problème réside dans le fait que la plupart des gens ne sont pas assez responsables et ne peuvent pas s’occuper d’un chien. «Nombre de Mauriciens pensent qu’un animal est un objet et qu’ils peuvent s’en débarrasser quand ils veulent.»

 

Autre personne à être tout aussi indignée: Lucy Ramlochun, la directrice de PAWS. À tel point qu’elle a fait circuler une pétition pour que le ministère propose une alternative à l’euthanasie. «Le problème des chiens errants sur les plages est lié au fait que les gens jettent leurs saletés et leur nourriture sur place.»

 

Ces chiens ne représentent, d’après elle, aucun danger pour le public. «Le ministère doit faire des campagnes de sensibilisation pour éduquer la population au lieu de tuer ces chiens.» La directrice de PAWS est convaincue que cette décision a été prise à la va-vite.