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Dans une mise en demeure: l’hôtel Tarisa sommé de détruire son jardin

24 janvier 2015, 10:46

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Dans une mise en demeure: l’hôtel Tarisa sommé de détruire son jardin

Le Tarisa Resorts est dans une impasse. L’État lui a servi une mise en demeure à travers la société LVNTourisme Enterprises Ltd mercredi, la sommant de détruire le jardin qu’elle avait créé devant son hôtel afin de permettre la réouverture de la route côtière reliant Mon-Choisy à Pointe-aux-Piments dans un délai d’un mois. Ce, dans «l’intérêt public». Le contrat la liant à l’État a également été annulé.
 


Appartenant à Leckram Nundlall, l’un des financiers du Parti travailliste (PTr), le Tarisa Resorts avait bénéficié d’une décision du Conseil des ministres le 8 octobre 2010, lui permettant de transformer son établissement en hôtel de plage. La bretelle de la route B38 longue de 250 mètres qui empêchait à ses clients d’avoir un accès direct à la plage publique a été «deproclaimed» en mars 2014 et l’espace de 1 455 m2 lui a été offert pour la création d’un espace vert.
 


D’un côté, les touristes se sont retrouvés dans un havre de paix alors que pour des milliers d’automobilistes du Nord, c’est l’enfer. Ils sont contraints d’effectuer un détour de deux kilomètres pour rejoindre Pointe-aux-Piments et vice versa. Malgré des protestations des habitants et des forces vives, le gouvernement de Navin Ramgoolam n’a rien voulu entendre.



L’express révélait le 1er janvier que les ministères du Logement et des terres et des Infrastructures publiques ont décidé de reprendre le terrain à Leckram Nundlall. Le projet était étudié de près et il était même convenu à un moment donné que la route soit laissée fermée et que Leckram Nundlall restitue deux portions des Pas géométriques que ses amis travaillistes lui ont offertes à Anse-La-Raie.



Finalement, le State Law Office s’est décidé à exploiter deux des clauses du contrat de
location-bail octroyé à Tarisa Resorts pour l’inviter à restituer le terrain de la discorde. Il lui a aussi été signalé que l’État ira de l’avant avec la destruction de son jardin si elle ne fait pas le nécessaire passé le délai d’un mois. Il devra aussi passer à la caisse pour cet exercice.



Cette affaire va certainement faire polémique, surtout avec la rentrée parlementaire. Ce n’est pas la première fois qu’une route côtière est déviée sous prétexte de favoriser le développement d’un établissement hôtelier. Sous le gouvernement MSM – MMM, des décisions similaires avaient été prises à Bel-Ombre, St-Félix et Trou-aux-Biches. Les protestations du public étaient également tombées dans l’oreille d’un sourd.