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Alerte glissement de terrain à Chitrakoot: six maisons fissurées

21 janvier 2015, 16:13

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Alerte glissement de terrain à Chitrakoot: six maisons fissurées

Chitrakoot est en état d’alerte. Ce village a été le théâtre d’un affaissement du sol hier, mardi 20 janvier, suite aux récentes averses, et serait menacé par un glissement de terrain. Des experts japonais dépêchés sur les lieux ont constaté que le sol s’était affaissé de 3 mm dans la cour de la Chitrakoot Government School, tandis que dans d’autres parties du village, le sol aurait bougé de 10 mm.

 

Six des 52 maisons de ce petit village en ont fait les frais, ayant été fissurées. Un état d’alerte de glissement de terrain de niveau 1 a par conséquent été décrété par les autorités dans l’école, et de niveau 2 dans les endroits du village qui ont été les plus touchés.

 

Une forte délégation gouvernementale, composée de Raj Dayal, ministre de l’Environnement, Nando Bodha, ministre des Infrastructures publiques, Leela Devi Dookun, ministre de l’Education, Aurore Perraud, ministre de l’Egalité du genre, et Marie-Claire Monty, députée de Port-Louis/Montagne-Longue, s’est rendue sur place ce mercredi 21 janvier.

 

Les autorités se veulent rassurantes, indiquant que le niveau d’alerte 1 décrété dans l’école signifie qu’il n’y a pas de danger immédiat. Cependant, il faudra redoubler de vigilance si l’alerte 2 est décrétée, et évacuer immédiatement les lieux en cas d’alerte de niveau 3.

 

Outre les fissures, ce glissement de terrain a causé l’arrêt de l’approvisionnement en eau du village depuis hier, à 16 heures. Deux tuyaux ont en effet été cassés lorsque le sol a bougé. Ce n’est qu’aujourd’hui, vers 14h45, que l’alimentation a pu être rétablie dans le village, après des travaux extensifs effectués par l’Emergency Cell de la Central Water Authority (CWA).

 

Pour rappel, depuis mai 2012 la Japan International Cooperation Agency(JICA) s’attèle à trouver des solutions aux problèmes de glissement de terrain à Maurice. Elle avait décrété Chitrakoot comme étant l’une des régions les plus à risques, suivie de Quatre-Sœurs et de Vallée-Pitot. C’est le sol argileux de Chitrakoot qui serait à l’origine du problème, selon les experts japonais.

 

Un drain pour évacuer les eaux de pluie a été construit. La première phase, qui a coûté Rs 15 millions, a été achevée. La seconde devrait coûter Rs 5 millions. Les autorités ont également installé des sirènes d’alarme dans le village pour alerter les habitants en cas de force majeure.

 

Ce qui est loin de satisfaire ces derniers, qui sont fous d’inquiétude après avoir constaté l’ampleur des dégâts. Makesh Bisoondayal, qui habite à Chitrakoot depuis 50 ans, confie qu’à chaque averse, des maisons cèdent. Il soutient également que depuis 2005, le gouvernement a promis que le problème serait résolu, mais que rien de concret n’a été fait. «Pa kone aster ki pou arive», lâche notre interlocuteur. Résigné, il ne peut s’empêcher de faire ressortir qu’il ne reste aux habitants qu’à espérer que la situation s’améliore. «Kot pou kapav ale ?», lance-t-il.