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Le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance mondiale

20 janvier 2015, 12:21

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Le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance mondiale

Le Fonds monétaire international a abaissé ses prévisions pour l'économie mondiale en 2015 et 2016, estimant que la chute du pétrole ne compensera pas la faiblesse de l'investissement sur fond de pessimisme accru sur l'évolution de la croissance potentielle de nombreux pays.

 

Dans une actualisation de ses perspectives économiques globales publiées mardi, le FMI juge en outre que la stagnation et l'inflation faible "restent des sujets de préoccupation" dans la zone euro et au Japon.

 

Il fait exception pour les Etats-Unis, la seule grande économie pour laquelle il rehausse ses prévisions tant pour cette année que pour l'an prochain.

 

Les révisions à la baisse sont plus fortes pour les pays émergents du fait notamment de la Chine, mais aussi et surtout de la Russie, pour laquelle le Fonds anticipe deux ans de récession.

 

Pour l'ensemble de l'économie mondiale, ses économistes n'attendent plus qu'une croissance de 3,5% en 2015 et 3,7% en 2016, 0,3 point de moins que dans leurs précédentes prévisions.

 

Aux Etats-Unis, l'économie croîtrait de 3,6% cette année puis 3,3% l'an prochain, soit des révisions de respectivement +0,5 et +0,3 point.

 

Le FMI est moins optimiste pour la zone euro, tablant sur des taux de croissance de 1,2% et 1,4% contre 1,4% et 1,7% précédemment.

 

Sa plus forte révision (-0,5 point) porte sur l'Italie, où le PIB ne progresserait plus que de 0,4% cette année et de 0,8% l'an prochain. En France, les révisions sont limitées à 0,1 et 0,2 point, à 0,9% pour 2015 et 1,3% pour 2016, sensiblement en deçà du scénario du gouvernement (1,0% en 2015 et 1,7% en 2016).

 

S'agissant des pays émergents, leur croissance reviendrait à 4,3% cette année, après 4,4% en 2014, pour accélérer à 4,7% l'an prochain, contre de précédentes prévisions de 4,9% et 5,2%.

 

Le FMI explique ce ralentissement par la Chine, où l'investissement fléchit, par la détérioration de la situation en Russie et par la révision à la baisse de la croissance potentielle des pays exportateurs de produits de base.