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Santé: les infirmiers réclament des nominations et des promotions

19 janvier 2015, 21:08

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Santé: les infirmiers réclament des nominations et des promotions

«Le poste de Deputy Director of Nursing a disparu. Le ministère de la Santé doit enquêter pour savoir qui a pris la décision de freeze ce poste.» La Nurses’ Union est montée au créneau à travers son président, Nasser Essa, lors d’un point de presse à Port-Louis, ce lundi 19 janvier.

 

Le syndicat a réclamé qu’un nouveau Deputy Director of Nursing soit nommé d’ici un mois. Les Charge Nurses, dont la promotion se fait attendre, doivent aussi être promus au plus vite. Faute de quoi, les syndicalistes menacent de descendre dans la rue.

 

Nasser Essa déplore aussi le manque d’information par rapport à une circulaire du ministère de la Santé, datant du 8 janvier, qui demande aux pharmacies des hôpitaux d’enlever un type de «siro panadol». «La circulaire ne donne aucune raison. Or, le ministère aurait dû le faire. Il aurait également dû diffuser cette information à la population», estime-t-il.

 

Il pense que beaucoup de personnes pourraient consommer ce médicament et ce, même s’il n’est plus disponible sur le marché. «Les Mauriciens ont pour habitude de garder des médicaments même après que le malade soit guéri. Et souvent, on donne ce médicament à d’autres personnes malades», explique le syndicaliste.

 

Pour sa part, le secrétaire de la Nurses' Union, Bholanath Jeewuth, a déploré le manque d’effectif dans les hôpitaux. «Il n’y a que 60 % du nombre d‘infirmiers requis. Sans compter qu’il n’y a pas de distribution équitable», fait-il ressortir. Et d’ajouter que ces derniers ne sont pas en mesure de prendre leur pause déjeuner en raison de la charge de travail.

 

«Et là, on leur demande de payer pour des cours qui autrefois étaient gratuits. Ainsi, ces derniers se voient dans l’obligation de débourser Rs 40 000. C’est injuste car ces cours leur permettent de servir la population», soutient l’infirmier. Il demande aussi à ce que le syndicat siège sur les comités de transferts.

 

Bilkiss Dinally, vice-présidente du syndicat, s’est quant à elle attardée sur divers problèmes relevés à l’hôpital de Souillac. «Par rapport à l’unité d’isolation qui a été mise sur pied pour traiter d’éventuels cas d’Ebola ou d’autres épidémies, on avait demandé au ministère de nous donner droit à un On-call Allowance, Risk Allowance et un special package car on y expose notre vie», dit-elle. Or, insiste-t-elle, le ministère n’a agréé qu’au paiement de l’On-call Allowance, et ce   sans discuter du quantum avec le syndicat.

 

La vice-présidente de la Nurses’ Union réclame aussi le retour à l’ancien système, où quatre domestiques sont de service la journée et deux pendant la nuit. «Un seul domestique ne peut pas s’occuper des tâches liées à une salle composée de 40 à 50 malades», souligne-t-elle.