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Rencontres de haut rang à Paris sur le nucléaire iranien

17 janvier 2015, 08:08

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Rencontres de haut rang à Paris sur le nucléaire iranien
Le ministre iranien et le chef de la diplomatie américaine, de passage à Paris pour exprimer la solidarité des Etats-Unis à l'égard de la France après les attentats de la semaine dernière, se sont rencontrés pendant une heure environ.
Ils avaient déjà eu mercredi à Genève plusieurs heures de discussions intensives.
 
"Nous avons discuté des moyens de surmonter les problèmes et les fossés", a déclaré Zarif à la télévision publique iranienne.
 
Le ministre iranien s'est également entretenu avec Laurent Fabius pendant trois quarts d'heure. "L'entretien a permis de rappeler la détermination de la France à rechercher un accord garantissant la finalité exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien", a rapporté Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
 
Dans son discours de voeux au corps diplomatique, François Hollande avait rappelé en fin de matinée que "la France veut un accord définitif mais pas à n'importe quelles conditions (et) avec une ligne claire: oui à l'accès de l'Iran au nucléaire civil, non à son accès à l'arme nucléaire. Nous ne transigerons pas sur ce principe, nous voulons un accord, mais un accord qui aboutisse à ce résultat".
 
L'Iran et le groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne + l'Allemagne) ont conclu en novembre 2013 à Genève un accord intérimaire limitant les activités d'enrichissement de l'uranium de Téhéran en échange d'un assouplissement progressif des sanctions internationales.
 
Après avoir visé un accord définitif pour novembre dernier, les parties se sont fixé une nouvelle date butoir, au 30 juin prochain.
 
"ON EST ENCORE ASSEZ LOIN D'Y ARRIVER"
 
Les pourparlers entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 doivent reprendre ce dimanche à Genève.
Selon un diplomate occidental de haut rang proche des négociations, toutes les parties souhaitent une solution mais très peu de progrès ont été enregistrés depuis novembre dernier.
 
"Les Iraniens n'ont pas encore fait les gestes pour avoir un bon accord", a-t-il dit. "J'ai le sentiment que les choses n'ont pas radicalement évolué. On est encore assez loin d'y arriver."
 
Aux Etats-Unis, le Congrès majoritairement républicain réclame de plus en plus fortement de nouvelles sanctions contre Téhéran.
 
"Le Congrès doit faire preuve de patience", a rétorqué vendredi Barack Obama lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, David Cameron. Les deux hommes estiment qu'infliger de nouvelles sanctions à l'Iran risquerait d'entraver les négociations en cours.
 
"Il ne faut pas se laisser mettre une pression artificielle", souligne pour sa part ce diplomate occidental. "Faire un accord avec l'Iran qui serait faible, ça serait un signal assez désastreux pour le reste du monde et la région où certains pays pourrait suivre le mauvais exemple."