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Abolition de l’esclavage: un 180e anniversaire sous le signe de la «résilience»

17 janvier 2015, 16:33

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Abolition de l’esclavage: un 180e anniversaire sous le signe de la «résilience»

Un 180e anniversaire, cela ne se fête pas à la légère. Surtout quand l’événement a trait à l’Abolition de l’esclavage. Les célébrations de cette année seront singulièrement différentes des précédentes, a annoncé, ce vendredi 16 janvier, le ministre de la Culture, Dan Baboo, lors d’un point de presse à Port-Louis.

 

Outre la traditionnelle cérémonie du 1er Février au Morne, qui sera ponctuée comme à l’accoutumée de chants et de danses, un séminaire sur l’esclavage et le marronnage se tiendra à l’auditorium de Maurice, du 31 janvier au 4 février.

 

Le thème de cette conférence, à laquelle est convié le public, sera «Hier résistance, aujourd’hui résilience». Vingt-trois intervenants étrangers venant de huit pays y participeront, dont le directeur régional de l’UNESCO, Mohamed Djelid, ainsi que vingt-neuf citoyens mauriciens. Le ministère voudrait faire de ce séminaire un événement interactif, lors duquel la parole sera également donnée aux membres du public pour favoriser les échanges d’idées. Les écoliers seront également les bienvenus.

 

De plus, le 29 janvier, des plaques commémoratives seront dévoilées au Bassin des Esclaves et au Marché aux Esclaves, des lieux-dits de Pamplemousses situés non loin du cimetière. En effet, et bien que cela n’ait pas été prouvé, selon la tradition orale, les esclaves de la localité s'y baignaient et étaient vendus à ces endroits. Et le 2 février, comme le veut la tradition,  de gerbes seront déposées à Pointe-Canon, Mahébourg.

 

En ce qui concerne les célébrations du 1er Février, plusieurs activités sont prévues. Suite à l’hymne national, qui sera chanté par des enfants du Morne, sera dévoilée une sculpture du plasticien français Lionel Sabatté intitulée «Le Phénix Rouge», entièrement réalisée à partir de pièces de monnaie. Il y aura aussi le discours de circonstance du Premier ministre.

 

Et une pièce, jouée par les élèves du Conservatoire de musique François Mitterrand, sera présentée, ainsi qu’un tableau vivant racontant l’esclavage et le marronnage, intitulé «Tibouzak». La projection d’un film sur les origines du séga typique est également prévue.