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Privatisation du «fitness»: l’État fait marche arrière

17 janvier 2015, 19:45

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Privatisation du «fitness»: l’État fait marche arrière

La décision de l’ancien régime de privatiser l’exercice de fitness de la National Transport Authority (NTA) est en voie de révision. Le nouveau gouvernement a l’intention de reprendre cette activité qui rapporte quelque Rs 30 millions par an à l’État, tout en la décentralisant. C’est ce qu’a confié le ministre des Infrastructures publiques et du Transport Nando Bodha à l’express.

 

«Nous sommes en train de voir deux choses. À commencer, l’état d’avancement des travaux sur les trois chantiers concernés et ensuite les implications légales, soit la teneur de l’accord entre l’ancien gouvernement et les opérateurs privés», indique-t-il.

 

Cette décision vise directement l’Eastern Vehicle Examination Station à Petite-Retraite de Ranjiv Woochit, Autocheck Ltd à Plaine-Lauzun – qui est un partenariat entre Swaley Ramjane, le directeur général de la compagnie d’autobus United Bus Service (UBS), et Lekhram Nundlall, le patron de Triolet Bus Service – et pour finir SGS (Mauritius Ltd) à Forest-Side, sur le site actuellement occupé par la NTA. Ces trois opérateurs privés se sont vu, après un exercice d’appel d’offres, octroyer le contrat pour aménager et gérer les trois centres prévus dans le cadre de la privatisation de l’examen de vérification de véhicules de la NTA.

 

Le ministre Bodha, qui précise que le dossier est déjà à l’étude, dit attendre un rapport et une réunion avec l’Attorney General Ravi Yerrigadoo et les hauts fonctionnaires du parquet dans les prochains jours pour un état des lieux.

 

La démarche de revenir sur la privatisation de l’exercice de fitness des véhicules de la NTA a, avant tout, été soulevée du côté du bureau du Premier ministre, selon nos recoupements. On parle de «trois proches» de l’ancien régime parmi les opérateurs privés qui se sont vu octroyer le contrat pour les trois centres de fitness privés.

 

Sollicité, Swaley Ramjane, partenaire de Lekhram Nundlall au sein d’Autocheck Ltd, qui s’élève à Plaine-Lauzun, dit n’avoir reçu aucune correspondance à ce sujet jusqu’ici. «Mais personnellement, je ne m’opposerai pas aux décisions du gouvernement et je ne crois pas non plus que mon partenaire aura une quelconque objection», affirme Swaley Ramjane.

 

«DANS LA TRANSPARENCE»

 

Le patron d’UBS fait ressortir toutefois que leur projet de Rs 100 millions a été fait «dans la transparence» par des professionnels, dont des consultants étrangers, et comporte des équipements de pointe. «Le bail du terrain a déjà été transféré au nom de la compagnie Autocheck. Les travaux sont arrivés à un stade où l’on peut démarrer nos opérations à partir de la première semaine d’avril. Il nous reste 10 % à compléter dans le nouveau bâtiment et l’ancien local de la NTA à retaper», soutient-il.

 

Même son de cloche du côté de l’Eastern Vehicle Examination Station à Petite-Retraite, qui a nécessité un investissement de Rs 70 millions de Ranjiv Woochit. Une source de ce côté-là indique que le centre est prêt pour le démarrage de ses activités à partir d’avril. Il ajoute n’avoir rien à se reprocher en ce qui concerne le contrat car tout a été fait «dans les règles» en passant par un appel d’offres du Central Procurement Board.

 

Rappelons qu’un premier tarif de Rs 600 avait déjà été évoqué par l’ancien gouvernement avec le transfert de l’examen des véhicules au privé. Cela équivaut à une majoration de Rs 200 sur l’actuel tarif pratiqué par la NTA. C’était toutefois loin de satisfaire les opérateurs retenus pour reprendre ce service. À ce jour, la NTA vérifie au quotidien 400 véhicules.