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Dans des centres de refuge: tension palpable à cause d’un «manque de nourriture»

13 janvier 2015, 13:43

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Dans des centres de refuge: tension palpable à cause d’un «manque de nourriture»

«Kan delo la montagne koule, nou gagn boukou problem. Bassin crapau devide kot nou. Nou pena couran. Ena dimoun mem pa ena delo.» Comme Anju Solitaire, une habitante de Tranquebar, de nombreuses personnes ont préféré plier bagage et se rendre dans des centres de refuge quand Maurice est passée en alerte 2 hier, lundi 12 janvier. Ils y étaient 1089 ce matin.

 

Si au centre de Vallée-des-Prêtres, où Anju Solitaire s’est installée en compagnie de 143 autres personnes, la convivialité régnait, c’était loin d’être le cas dans d’autres centres. A Roche-Bois notamment, où se trouvaient 90 pensionnaires, la tension était palpable. Les sinistrés soutiennent avoir été privés de nourriture et d’eau depuis 21 heures hier. «Je vais tomber sans connaissance si cela continue. Ce n’est pas possible qu’on nous traite ainsi», lance Marie-Lourdes Paulines, à bout de nerfs.

 

«Les policiers ont dû retirer de l’argent de leur poche pour nous donner. Devons-nous faire une grève de la faim pour qu’on entende nos voix ? Où sont les députés ?» martèlent les sinistrés qui disent être des «laissés-pour-compte».

 

 

Au centre de Sainte-Croix, où 65 personnes se sont abritées, les sinistrés se regardaient en chiens de faïence. Selon Antoinette Collet, certains «abuseraient» de la nourriture offerte. Ils se rueraient, dit-elle, vers la nourriture et «cacheraient» les extras dans un panier... 

 

«Il y a des personnes qui sont vraiment dans le besoin et d’autres qui sont là juste pour avoir une allowance», confie de son côté un officier.

 

Quelque 75 personnes se sont abritées au centre de refuge de Pailles, 47 à Résidence Vallijee, 47 à Riche-Terre, 8 à Flacq et 516 à Cité La Cure.