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Jour de l’an: au rythme des prières et des repas

1 janvier 2015, 08:05

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Jour de l’an: au rythme des prières et des repas

Le premier jour de la nouvelle année est synonyme de renouveau. Un jour spécial qui est accueilli de différentes manières selon la culture de chacun. Mais il y a cependant des points communs que l’on retrouve dans de très nombreuses familles: les souhaits de bonheur que l’on s’échange, l’idée de partage et la place de la religion.

 

En effet, beaucoup de Mauriciens accordent une place importante à la prière en ce premier jour de l’an. Dans toutes les croyances, c’est dans la matinée que l’on se rend à l’église ou au temple pour célébrer la nouvelle année et recevoir des bénédictions. Ensuite, c’est autour d’une table que traditionnellement, les familles choisissent d’oublier les tracas du quotidien pour se retrouver et prendre un nouveau départ. Le repas du 1er janvier est souvent spécial et bien garni – une habitude qui transcende les cultures.

 

Le premier jour de l’an, chez les Vencatasawmy de Montagne-Longue, on se rend très tôt au temple de la localité pour une prière. Et «après la prière, le prêtre fait des prédictions pour la nouvelle année. Les enfants reçoivent des présents», témoigne Krissen Vencatasawmy. Il ajoute que, traditionnellement, les familles de foi hindoue jeûnent toute la matinée de prières. «Dans ma famille, après la prière, nous partagerons un ‘sept cari’. Il n’y a pas de grandes festivités comme c’est le cas pour le 14 avril, jour du nouvel an tamoul. Néanmoins, nous nous réunissons en famille», explique le jeune homme.

 

Du côté des Juggoo, après s’être rendu au temple, on se retrouve l’après-midi chez le doyen de la famille. «C’est par respect que nous le faisons chaque année. Nous nous retrouvons généralement à une cinquantaine de personnes et nous partageons un bon moment après avoir rompu le jeûne», confie Vikram.

 

DU BON PIED

 

Dans la plupart des familles de foi chrétienne, la matinée est réservée à la messe du nouvel an. C’est en famille que l’on se rend à la messe pour bénir les jours à venir. Puis, on se rend souvent chez un membre de la famille, comme chez les Lajoie, où les petits-enfants se réunissent tous chez leur grand-mère.

 

Pour le déjeuner, place au poisson ou au canard, selon les goûts de chacun. Parfois, les deux se retrouvent au menu. «En principe, certaines personnes aiment manger du poisson le premier jour de l’an. C’est dans la soirée que nous attaquons les amuse-gueules traditionnels comme le ‘cari tang’», explique Valéry Lajoie. La soirée peut alors se poursuivre jusqu’aux petites heures du matin du 2 janvier. «Le plus important, c’est que l’on se retrouve en famille et qu’on bavarde. On ne rencontre pas la grande famille souvent pendant l’année», ajoute Valéry.

 

De leur côté, dans de nombreuses familles de foi musulmane, le 1er janvier, les prières se font comme chaque jour. Le traditionnel briani sera présent à table. «Ce n’est pas une grande fête puisque nous ne célébrons pas le nouvel an le jour du 1er janvier. Mais néanmoins, si nous sommes invités chez des membres de la famille, nous y allons pour partager un repas. Mais il n’y a rien de très spécial. Nous rencontrons les voisins pour souhaiter une bonne année», confie Ally Goolamgookhan.

 

Chez des familles d’origine chinoise, les réunions familiales rythment le 1er janvier. Le premier jour de l’an n’a pas la même signification que le nouvel an chinois, prévu cette année le 19 février. «Il n’y a pas de pétarades ou de célébrations religieuses mais l’idée de partage est là. Certaines familles vont à la plage et d’autres organisent des barbecues à la maison. Nous faisons la fête comme tous les Mauriciens», affirme Jean-Pierre Lai Min, propriétaire de restaurant.

 

Quoi qu’il en soit, le 1er janvier est un jour spécial pour tous. L’occasion de faire le point sur l’année achevée et de repartir du bon pied pour une nouvelle année, en compagnie de sa famille et de ses proches.