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2014: ce qui a marqué les esprits

31 décembre 2014, 19:43

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2014: ce qui a marqué les esprits

Il n’y a pas que les élections générales qui ont marqué 2014. Accidents mortels, manifestations, la première grève légale du pays, la bataille contre la rentrée en vigueur de la carte biométrique ou encore des crimes atroces... Retour sur les quelques faits frappants cette année.  

 

136 morts sur nos routes

La route a été une fois des plus meurtrières cette année. Elle a fait 136 victimes à ce jour, contre 135 l’année dernière. Le plus grand nombre d’accidents a été enregistré en ce mois de décembre avec 14 morts. Rien que samedi dernier, la route a fait trois morts. Il s’agit de trois  jeunes hommes qui ont péri dans deux accidents survenus à Ecroignard et à Flacq respectivement. Tous des jeunes, sans compter cette adolescente de 17 ans qui a trouvé la mort le jour de Noël. Elle se trouvait à motocyclette lorsque son pilote, âgé de 18 ans, aurait perdu le contrôle du deux-roues à Panchvati.

 

La carte d’identité est toujours aussi valide 

Alors que la validité de la carte d’identité nationale en vigueur depuis 1986 devait arriver à terme le 30 septembre dernier, celle-ci a été repoussée à pas moins de trois reprises. D’abord, le délai a été étendu à un mois, soit jusqu’au 30 octobre, avant d’être repoussé une deuxième fois jusqu’au 31 décembre.

 

La toute dernière extension a été accordée lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, le jeudi 18 décembre. L’ancienne carte restera ainsi valide jusqu’au 31 mars. Ce, en attendant qu’une décision de justice soit prise quant aux données biométriques recueillies pour les besoins de la nouvelle carte.

 

Ces crimes atroces

L’année 2014 a été aussi marquée par des crimes atroces, principalement à l’égard des femmes. En janvier, une femme de 21 ans, Rachelle Rose, a reçu une trentaine de coups de couteau de son ex-petit ami, Thierry Agathe, âgé de 22 ans.

 

Puis, il y a eu Deepa Takoordyal, âgée de 33 ans, dont le corps a été retrouvé à Trois-Mamelles. Elle avait été étranglée et découpée au grinder par son mari, Ashish, âgé de 35 ans.

 

Le mois suivant, le corps découpé de Mantee Murchoyea, âgée de 55 ans, sera repêché dans un bassin à Petite-Rivière.

 

Toujours au mois de février, Pooja Gumbheer, âgée de 21 ans, sera battue et égorgée par son  concubin Daramsingh Bissoo, plus connu sous le nom de Vicky, âgé de 29 ans. En mars, Nalini Nobin, âgée de 41 ans, sera brûlée vive par son époux, Rajesh, âgé de 48 ans.

 

Yoven Velangany, âgé de 23 ans a, lui, trouvé la mort lors d’une fusillade à Petit-Verger,  St-Pierre, en avril.

 

En octobre, Mardaye Sornum, 80 ans, est retrouvée morte chez elle à Roche-Bois, suite à un vol qui aurait mal tourné.

 

Rodrigues n’a pas été épargnée par des faits divers. Anne-Marie Casimir, mère d’un garçon de 8 ans, s'est fait tuer à coups de pierre par son concubin, Jean-Alex Ravina, le 30 aout. Et en octobre, Rosita Cupidon, âgée de 65 ans, sera violée et battue à mort à son domicile par trois hommes, dont son neveu âgé de 17 ans.

 

Industrie sucrière : la première grève légale

Plus de 4 000 travailleurs de l’industrie sucrière, à savoir les artisans et les laboureurs, ont entamé une grève de huit jours à partir du 19 novembre dernier. Sans compter une manifestation dans les rues de Port-Louis, le 26 novembre. Alors qu’ils réclamaient une hausse de salaire de 30 %, la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) proposait, elle, une augmentation de 11 %, alors que le gouvernement suggérait 13 %. Finalement, après de longues discussions, un accord a été trouvé le 28 novembre dernier. Il a été convenu que les travailleurs bénéficieront d’une majoration de 13 % échelonnée sur trois tranches, soit 7 % en 2014, 3 %  en 2015 et 3 % en 2016.  

Si ce problème a été réglé, les travailleurs ont dû livrer une nouvelle bataille : le refus de la MSPA de leur payer les allocations pour les huit jours qu’ils étaient en grève. Et finalement, le 26 décembre, dans un souci d’«apaisement national» les sucriers ont accepté de payer la prime annuelle de présence ainsi que la prime d’assiduité et d’ancienneté. Une décision qui, à croire le nouveau ministre du Travail, Soodesh Callichurn, démontre «un bel effort». Et qui selon les employés, vient compléter «la victoire» de la lutte syndicale, après les huit jours de grève.

 

Transport : grève désamorcée

Si la grève dans l’industrie sucrière a bel et bien eu lieu, celle dans le secteur du transport a pu être désamorcée à quelques jours de l’ultimatum lancé par l’Union of Bus Industry Workers (UBIW). La date, fixée au 2 décembre avait été repoussée à pas moins de deux reprises. Le conflit syndical a pu être désamorcé  après que le nouveau ministre du Travail et de l’Emploi, Soodesh Callichurn, a eu l’aval du Conseil des ministres, le 28 novembre, pour publier une nouvelle grille salariale à l'intention des employés du transport en commun.

 

Ainsi, selon les nouveaux Public Transport (Buses) Remuneration Regulations qui prévoient la nouvelle grille salariale, les employés qui ont entre 11 ans et 15 ans de service auront droit à une augmentation annuelle de Rs 300. Ceux qui ont entre 16 ans à 20 ans de service auront, eux, Rs 350. Puis, pour ceux comptant entre 21 ans à 25 ans de service, un montant  de Rs 400 leur sera alloué.

 

De plus, les salaires de base seront augmentés à partir du 1er août 2016, à l’expiration d’un accord collectif présentement en vigueur. Par contre, les «increments» entreront en vigueur dès la publication du Remuneration Order.