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Le FPR commente le rapport de l’Audit

31 décembre 2014, 10:35

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Le FPR commente le rapport de l’Audit

Dangereux et accablant. Tels sont les mots utilisés par Johnson Roussety, leader du Front patriotique rodriguais (FPR), pour désigner la partie du rapport de l’Audit consacrée à Rodrigues. Lors d’une conférence de presse à Roseaux le mardi 24 décembre, l’ancien chef commissaire a vivement critiqué le gouvernement régional et Serge Clair, qu’il a sommé de démissionner pour manquements graves.

 

«En plus des rapports annuels, l’Assemblée régionale aurait dû soumettre un performance report sur toutes les commissions mais elle ne l’a pas fait. Le Conseil exécutif a de plus renfloué la caisse du Rodrigues Trading and Marketing Co Ltd d’une somme de plus de Rs 2 millions en novembre 2013. Somme qui devait être remboursée dans un délai de trois mois mais tel n’est toujours pas le cas», a lancé Johnson Roussety.

 

Il soutient que le parti de Serge Clair a toujours soutenu que l’Assemblée régionale n’a pas le droit d’injecter de l’argent dans les compagnies privées. Le plus grave, selon lui, est que cet argent n’était pas prévu dans le budget. «San okenn paramet legal, zot finn tir sa dan Rodrigues Consolidated Fund, e li totalman ilegal», s’insurge le leader des rouges. «L’Audit dir ki pa gagn drwa tir sa larzan la ladan pou fer sa. C’est une fraude, une allocation illégale, une dilapidation de l’argent public», martèle-t-il.

 

Passant en revue les critiques du rapport de l’Audit concernant les projets infrastructurels, Johnson Roussety soutient qu’il y a «zéro transparence» à ce propos du côté du gouvement régional. «Zot pe fer majakaro avek larzan piblik. L’Audit dir ki li pa finn gagn laplipar dosie, parski tou dosie dan l’ICAC», dit-il.

 

Ce qui l’a conduit à dire qu’il règne actuellement dans l’île une atmosphère de corruption généralisée à travers des pratiques graves de mauvaises gestions qui ne peuvent être tolérées. Il demande aux autorités compétentes de prendre des actions appropriées vis-à-vis de tous ceux responsables de ce «fiasco financier», et au gouvernement régional de démissionner pour incompétence.

 

Prenant la parole à son tour, Daniel Spéville a tenu un discours similaire. «Sa gouvernman la koz gran gran koze, soi dizan good governance me zot pe fane, zot inn fel», s’est-il exclamé. Il déplore le fait qu’il n’y ait pas de permanence de l’Etat dans les projets locaux. «E ladan rapor la pa inn koz lor desalman. Kan li pou fer sa, nou demann nou ki nou pou tande», a-t-il ajouté. Les deux intervenants ont signifié leur intention d’écrire aux autorités concernées afin de les alerter sur les mauvaises pratiques qui auraient lieu dans le pays.