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Isabelle Tanneur a trouvé chaussure à son pied

31 décembre 2014, 18:04

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Isabelle Tanneur a trouvé chaussure à son pied

Un métier, une passion, la bonne pointure. Elle c’est Isabelle Tanneur, une femme entrepreneur qui a les lacets bien faits. Fort de son expérience dans la confection des chaussures, elle a fondé son propre atelier. Les petites et grandes pointures trouveront soulier à leur pied chez elle…

 

Elle a 35 ans. Sa profession : entrepreneur. Sa spécialité ? Les savates, les sandalettes ou encore les ballerines faites sur mesure. Ce qui, concède Isabelle Tanneur, peut s’avérer utile aux clientes qui éprouvent des difficultés à trouver leur pointure en magasin. La femme entrepreneur, qui n’a pas eu un parcours des plus faciles, a su faire montre de détermination.

 

«Cela fait 22 ans que je suis dans le métier. Je m’y suis mise à l’âge de 12 ans, soit juste après l’école», raconte- t-elle. Ses premiers pas en tant que cordonnier, elle les fait aux côtés de son frère, qui exerce déjà ce métier dans un atelier. Isabelle Tanneur commence alors à y travailler comme aide-cordonnier pendant six mois. Période durant laquelle elle apprend les rudiments du métier.

 

«Durant les six mois, j’ai travaillé sur des chaussures pour hommes et dames. Mais ma patronne a, par la suite, décidé que je devais me concentrer uniquement sur les chaussures de femmes.» Après deux ans passés dans cet atelier, elle rejoint l’atelier Panama à Roche-Brunes, où elle obtient un poste de machiniste. Elle y travaillera pendant dix années.

 

«J’ai passé toute ma jeunesse dans ce travail. Je n’ai connu ni collège ni sorties entre jeunes», lance-telle avec un sourire. Après cette décennie, elle se marie et décide de faire un epause. Surtout en apprenant qu’elle est enceinte.

 

Entre-temps, l’atelier fait faillite et rouvre sous un autre nom. Les responsables font de nouveau appel aux talents et à l’expérience de la jeune femme. Elle y travaillera deux années au total. Par la suite, elle décide de se mettre à son propre compte.

 

«L’avantage en ayant ma propre affaire, c’est de pouvoir m’occuper de ma famille et de mes enfants», souligne-t-elle. Ce qu’elle déplore toutefois, ce sont les difficultés qu’elle a éprouvées à trouver des matières premières ou encore des points de vente. «Mais le pire reste la concurrence déloyale avec les opérateurs qui importent des chaussures de Chine. Les prix pratiqués sur ces produits sont beaucoup trop bas.»

 

Mais elle peut heureusement compter sur les foires, comme celles organisées à Port-Louis, dans la rue du Vieux-Conseil, ainsi que sur les commandes des magasins ou venant de particuliers. Elle fait aussi des chaussures pour les premières communions.

 

Si Isabelle Tanneur  focalise sur les chaussures pour femmes, le principal atout de son business c’est de faire des chaussures sur mesure. «Certaines de mes clientes chaussent du 45, voire du 47, ou encore du 34 !» fait-elle ressortir. Vu les difficultés qu’elles éprouvent à trouver ces pointures en magasins, elles se tournent vers la femme entrepreneur.

 

Depuis qu’Isabelle Tanneur a rejoint des associations de femmes entrepreneurs, son business a fructifié. La businesswoman a suivi des cours en informatique ou ceux indiquant encore comment promouvoir son entreprise. «Désormais, je suis loin d’être timide. Je suis beaucoup plus proactive. Je veux vraiment faire avancer mon affaire.»

 

Aidée d’une autre femme qu’elle emploie, Isabelle Tanneur fabrique une centaine de paires de chaussures par mois. Pour l’heure, précise-t-elle, il lui est impossible d’en faire plus, faute de main-d’oeuvre mais surtout de moyens.