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Fêtes de fin d’année: les Mauriciens ouvriront-ils le porte-monnaie?

23 décembre 2014, 22:14

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Fêtes de fin d’année: les Mauriciens ouvriront-ils le porte-monnaie?

Avec le ralentissement de la croissance de l’emploi, le niveau d’endettement élevé des ménages, entre autres, les Mauriciens sont-ils prêts à dépenser autant en cette fin d’année? «Des dépenses, il y en aura. Mais nombreuses sont les personnes qui attendent leur bonus de fin d’année pour se lancer dans la course aux achats», explique Dora Canarapen, Marketing Manager d’Iframac Retail (Courts).

 

A-t-elle tout à fait raison? Plus de 5,3% des ménages à Maurice, soit plus de 163 000 familles se retrouvent prises dans la spirale de l’endettement. Le bonus de fin d’année servira, à de nombreux foyers, à rembourser les anciennes dettes. Car il s'avère que trois ménages sur quatre éprouvent des difficultés tout le long l’année à rembourser leurs dettes.

 

Mais l’endettement, selon le Marketing Manager, ne risque pas de plomber les ventes de fin d’année. Les achats seront bien de la partie, tradition oblige. «Pour les Mauriciens, il leur faut au moins changer les rideaux, ou encore se doter d’un nouveau canapé. Bien que d’autres vont plus loin en s’équipant d’une nouvelle télévision, ou encore d'un frigo plus moderne», explique Dora Canarapen.

 

Quitte à s’endetter davantage pour équiper leurs maisons? À croire que oui. Les clients seront, selon plusieurs commerçants, au rendez-vous, même si ce n’est qu’à la dernière minute. «Nous proposons, chez Courts, nos propres facilités de crédit et détenons une liste de données concernant les paiements de nos clients. Les clients réguliers, qui honorent leurs dettes, ont une procédure de crédit assouplie», dit-elle.

 

Du coup, Courts mettra le paquet sur trois lignes de produits les plus vendus en fin d’année: l’électroménager, les meubles, ou encore les produits électroniques tels que les smartphones, tablettes, appareils photo, entre autres. «La guerre des promos, les brochures en tout genre, les prix cassés: nous sommes armés pour affronter la peak season. D’ailleurs, c’est la saison attendue par tous les opérateurs du retail», soutient le Marketing Manager d’Iframac Retail.

 

Autre appât: les cadeaux des enfants pour la Noël. «Nous avons la chance de proposer plusieurs options sous un seul toit. Le produit phare en entrée de gamme sera la tablette qui détrônera, certes, les bicyclettes avec cette génération high-tech», renchérit Dora Canarapen.

 

Les autres enseignes n’en démordent pas. Les achats en période de fêtes sont rarement sacrifiés, estime Shalini Appadoo, responsable de la succursale de 361 à Beau-Vallon. «Les ventes seront surtout boostées par le bonusde fin d’année», dit-elle. Ajoutant que selon son expérience dans le Retail, les ventes de fin d’année ne reposent pas uniquement sur le crédit. Il y a ceux qui préfèrent utiliser leur bonus et payer cash afin de bénéficier des plus belles promotions.

 

Si les dépenses se font plus maigres, c’est surtout sur la quantité que Shalini Appadoo compte miser. «Les petits produits, dont les bouilloires, grille-pain, sèche-cheveux… sont très prisés chaque année pour les cadeaux. Et, c’est ce que nous mettrons en avant dans la vitrine. Quant aux appareils d'électroménager les plus coûteux, ce sont nos belles promos déjà lancées qui dynamiseront les ventes», dit-elle.

 

Le bonus peut-il encore être sacrifié au profit de l’épargne? Déjà, les taux d’épargne des banques ne sont plus accrocheurs. Et, selon le constat de Sharona Ramboccus, CFA, CIO de DMH Associates, il y a moins d’engouement ressenti pour les investissements en cette fin d’année. «Le marché boursier, n’étant pas au mieux de sa forme, ferait réfléchir plus d’un, s’ils voulaient demain investir leur bonus», conclut-elle.